Fermeture du 50 Coworking pour cause de Coronavirus – Confinement, jour 1

Lors de ma promenade en forêt ce matin avec mon fils, à l’écart des autres humains, je suis tombée sur cette coccinelle, au milieu des trèfles. Je me suis dit que c’était de bon augure. J’ai voulu partager cette photo. Et puis je me suis dit que c’était l’occasion de faire un peu plus. De vous raconter comment j’ai vécu ces derniers jours et comment je compte vivre les prochains.

4 ans et demi. Ça faisait 4 ans demi que Le 50 Coworking ouvrait comme une horloge, 5 jours sur 7, sans exception. Au début, nous n’étions qu’une petite dizaine. Nous sommes désormais une soixantaine.

En fermant l’espace hier soir jusqu’à nouvel ordre, selon la formule consacrée, je pensais que ce serait une simple formalité. Et puis, au moment de partir, j’ai ressenti un véritable déchirement, j’ai vraiment eu envie de pleurer. Alors que je râle régulièrement depuis 2015, parce que ce fil à la patte est parfois difficile à vivre au quotidien, je me rends compte aujourd’hui, subissant cet éloignement forcé, à quel point les coworkers du 50 font partie de ma vie, au même titre que ma famille ou mes amis. Ils me manquent déjà.

Mais j’ai beaucoup de chance. J’évolue dans un univers digitalisé, où nous pouvons continuer à échanger à distance. C’est ce qui se passe depuis hier : j’ai reçu des dizaines de messages de soutien et d’encouragement de coworkers ou d’autres personnes de mon entourage, des messages d’appel à l’aide, aussi. Dans un univers collaboratif, la solidarité a toute sa place. Plusieurs gestionnaires d’espaces de coworking l’ont démontré ces derniers jours en répondant présents, comme souvent, lorsque nous avons été confronté à ce contexte sans précédent : Stéphane d’Un Bureau & Plus à Juvisy et du Rooftop à Viry, Clara de CoworkGreen à Saclas, Valérie de Sceaux Smart à Sceaux, Marion d’Entrelac à Annemasse, Julie de CoworKKing à Oyonnax, et j’en oublie certainement… Ils sont de vrais soutiens et de précieuses ressources pour notre écosystème commun, qui reste en perpétuelle construction.

Alors bien sûr, je sais que tout va reprendre un jour, un jour certainement pas si éloigné. Mais peut-être jamais vraiment pareil qu’avant. Peut-être en mieux, en plus authentique, en plus humain. Peut-être en moins bien, parce qu’on y aura tous laissé beaucoup de plumes et peut-être aussi parce qu’on n’aura pas saisi l’essentiel de ce qui est en train de se passer.

C’est une formidable occasion qui nous est offerte.

De prendre conscience de tout ce qui est beau dans notre vie, de réinventer du lien, des solidarités, de nouvelles formes d’interaction. D’aller encore beaucoup plus loin dans la démarche que nous avons initié avec le coworking.

En attendant de pouvoir le faire physiquement, je vous propose, au gré de mes envies et de mes inspirations, de partager avec vous des idées, des textes, des réflexions, des propositions, des moments virtuels… Et je vous invite à faire de même. Pour ensuite laisser chacune de nos initiatives toutes neuves s’épanouir dans la vie réelle dès qu’on le pourra à nouveau.

A bientôt.

Blandine

La face cachée du coworking

La face cachée du coworking

Je trouve que la façon dont l’univers du coworking est présenté dans les médias est parfois trompeuse : ce serait un monde dans lequel tout le monde s’aime et où tout est rose…? Pour avoir créé et pour gérer au quotidien depuis maintenant 2 ans et demi un espace de coworking, je peux vous assurer que la réalité est toute autre. C’est le message que je veux faire passer aujourd’hui à tous les porteurs de projet qui souhaitent se lancer dans l’aventure du coworking, et que j’accompagne désormais.

La convivialité dans un espace de coworking : pas si simple

Evidemment, plusieurs modèles de coworking existent. Les petits, les grands, les indépendants, les franchises, les coffices, les très pros, les très ouverts, les ESS… Mais ce qui est rigolo (vous pouvez vérifier), c’est que tous revendiquent exactement la même valeur ajoutée –> un espace de travail partagé performant et un réseau convivial. Vous allez me dire, en même temps, c’est logique, puisque c’est plus ou moins la définition du coworking. La plupart des espaces joue vraiment le jeu, mais certains usent et abusent de cette mode pour entrer dans la place et simplement convertir des bureaux classiques en espace de coworking en mettant 2 coups de peinture jaune et en changeant 3 chaises (quand je dis « mode », ce n’est pas que je pense que ce soit éphémère, mais que le côté tendance du coworking crée un opportunisme de marché). La conséquence ? Un marché où plus personne ne comprend vraiment ce qu’est le coworking et qui dévoie le concept originel et génère de grandes déceptions chez certains coworkers.

Non pas qu’un modèle soit plus pur que l’autre, simplement il ne faut pas me faire croire que la convivialité peut exister réellement dans un espace de 4000m2 ou plus. J’ai visité ces espaces. J’ai échangé avec d’anciens coworkers de ces espaces. Oui, ils peuvent trouver des opportunités d’affaires. Non, ils ne sont pas dans un environnement convivial et dans un climat de confiance, entourés de personnes qu’ils connaissent et croisent au quotidien (sauf en intra-entreprise, ce qui est assez éloigné de l’idée de départ). J’ai coutume de dire que la confiance existe bel et bien entre coworkers le jour où aucun coworker ne se pose la question de laisser traîner son MacBook Pro sur son poste de travail lorsqu’il va déjeuner.

Et ne me dites pas qu’un réseau social peut remplacer le contact réel (c’est simplement un outil de facilitation), ou qu’un réseau peut s’étendre à l’infini : en fait, le chiffre pivot se situerait autour de 100 personnes (déjà démontré par de multiples études scientifiques, notamment par l’étude de groupes de primates). Au-delà d’une certaine taille, on ne peut que retomber dans la logique du centre d’affaires, qui a bel et bien de beaux jours devant lui, mais n’a rien à voir avec un espace de coworking.

Le modèle économique d’un espace de coworking : pas si simple

A en croire les articles sur le sujet, le coworking est l’eldorado du marché des bureaux. Hum, comment dire… Si on reprend la définition du coworking, il faut :

1/ mettre à disposition des coworkers des postes de travail (en open space, en bureau fermé… attention là encore à la proportion, si on veut réellement être un espace de coworking : l’effet couloir des pépinières de l’ancien temps n’est pas loin),

2/ proposer un cadre qui suscite les échanges, et donc amène cette fameuse convivialité.

On est d’accord que la première dimension requiert de proposer un espace de travail suffisamment spacieux, ergonomique et modulable pour répondre aux usages qu’en font les coworkers quotidiennement ?

On est d’accord que la deuxième dimension nécessite une présence au quotidien pour animer le lieu et créer du lien entre les coworkers ?

Tout ceci a un coût. L’espace se trouve en ville ? La taille critique pour couvrir la rémunération de cet/ces animateurs sera vite atteinte, mais le foncier est cher (et nous avons vu que la taille a ses limites). L’espace se trouve à la campagne ? Le foncier est moins coûteux, mais le potentiel de ce marché est réduit et la taille critique pour couvrir un salaire sera donc très difficile à atteindre. Il est assez simple de comprendre que ce concept ne peut qu’être moins rentable que des espaces de bureaux classiques, surtout si on y ajoute le critère de la prévisibilité des revenus (bail 3/6/9 vs flexibilité totale).

Conclusion ? Un espace de coworking s’inscrit dans une démarche d’économie sociale et solidaire : un tel lieu constitue une brique du dispositif de développement économique, social et environnemental d’un territoire. A ce titre, il ne doit pas pour autant vivre sous perfusion de subventions publiques, ce qui le rendrait très vulnérable à toute réorientation politique, mais il doit bénéficier du soutien des collectivités locales (aide à l’amorçage, effort de communication, organisation d’événements communs, simplification administrative, mise à disposition de locaux le cas échéant…) et être perçu comme une opportunité et une source d’économies pour l’acteur public.

Mais pourquoi tant de porteurs de projet se lancent dans l’aventure, si ce n’est pas rentable ? D’abord, beaucoup s’y lancent en imaginant qu’ils vont très bien gagner leur vie avec leur espace de coworking. Sauf cas particulier, c’est faux et cette erreur tient au relais médiatique qui en est fait actuellement (consultez les comptes des principaux espaces !). D’autres ont conscience en amont de l’ouverture de leur espace qu’ils ne pourront pas se rémunérer avec cette activité, mais ils y voient l’opportunité de travailler dans un lieu partagé, ce qui peut constituer un véritable levier de croissance pour leur propre activité (c’est le cas de nombre de graphistes ou développeurs qui bénéficient d’un tel réseau, c’est mon cas également). Enfin, certains projets naissent d’un collectif, intégrant parfois des acteurs publics et privés, qui créent ensemble un espace pouvant profiter à tous, dans l’intérêt collectif. C’est une solution idéale qui incarne bien les valeurs du coworking, mais elle est au moins aussi difficile à pérenniser que les autres modèles et encore très rare.

Après ces précisions, vous comprendrez que personnellement, avec mon petit espace de coworking perdu au milieu de la campagne, qui dispose de 25 postes de travail, je ne me sens aucunement menacée par WeWork ou un autre gros acteur. Pas assez rentable pour eux. Pas le modèle attendu par les coworkers locaux. Je suis par ailleurs ravie d’avoir créé Le 50 Coworking, même si l’espace en lui-même ne me permet pas (et ne me permettra jamais) de me rémunérer : c’est un terrain de jeu passionnant et qui vient enrichir mon expérience pour proposer des accompagnements toujours plus pertinents aux porteurs de projet et aux entreprises que je conseille et que je forme.

Je souhaite simplement sensibiliser ceux qui ne sont pas immergés dans l’univers du coworking au quotidien au fait que les apparences sont parfois trompeuses…

Les slasheurs et autres barbarismes langagiers du monde du travail de demain

Slasheurs, Blurring, Chief Happiness Officer, Burn-out… Ce ne sont pas de simples et charmants anglicismes.

On dirait que certains s’emploient à inventer chaque jour de nouveaux termes inaccessibles à ceux qui ne maîtrisent pas la langue de Shakespeare, mais aussi à tous ceux qui ne passent pas leur temps sur les webzines (magazines en ligne pour les intimes). Car même quand on parle anglais, désolée, mais le blurring n’est pas très explicite en soi : ça veut dire brouiller, estomper, troubler, flouter… De là à faire naturellement le lien avec la disparition progressive de la frontière entre vie personnelle et vie professionnelle, il faut tout de même avoir de l’imagination.

Alors voilà : j’ai décidé de vous faire un petit lexique de tous ces barbarismes langagiers, et j’en profite aussi pour vous en proposer une analyse critique, qui n’engage que moi. Utilisez le contenu de ce dossier pour briller en société, ou partagez-le avec vos amis si vous êtes beau joueur ! Je suis preneuse de vos retours…

Les slasheurs : génies ou usurpateurs ?

Définition : Un slasheur est un Multi-entrepreneur. Plus généralement, c’est une personne qui revendique le fait d’avoir plusieurs identités dans sa vie professionnelle. Source

Un slasheur, c’est donc un butineur, un multi-casquette, un homme (ou une femme) orchestre. Quelles sont les réalités cachées derrière cette tendance ?

D’abord, cela implique une envie de diversification dans les tâches professionnelles : halte aux missions répétitives et sans surprise, cadencées, normées… C’est l’aventure ! Tu fais quoi dans la vie ? Je suis responsable des visites et de l’entretien dans un musée et je crée des lampes… Je suis agent immobilier et je crée des tableaux inspirés de la chromothérapie… Je suis fondatrice d’un espace de coworking et je participe à des projets cinématographiques… (Tous ces exemples sont vrais !) Aucun jour ne ressemble au précédent ou au suivant.

Mais c’est aussi, assez paradoxalement, la sécurité : qui ne connaît pas le fameux adage de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier ? C’est exactement ce que fait le slasheur. Il développe plusieurs activités, souvent complémentaires et connexes, mais néanmoins indépendantes les unes des autres. Cela lui assure un confort certain dans l’hypothèse d’un arrêt de l’une de ses activités. Au-delà du confort matériel que cela procure, c’est un confort psychologique qui limite la pression que peut exercer chaque client / commanditaire sur le slasheur, qui peut choisir plus librement de mettre fin à une relation professionnelle qui ne le satisferait plus. C’est aussi la garantie d’un pivot sans cesse renouvelé, pour que ses activités répondent au mieux aux besoins de ses marchés et s’adaptent aux évolutions de notre société. Le slasheur est donc aussi un opportuniste, qui écoute et s’ajuste en fonction de ce qu’il entend et perçoit. Il est aussi parfois légèrement schizophrène et souvent surbooké, mais c’est une autre histoire.

Le revers de la médaille, c’est le pendant des arguments précédents, à savoir que le slasheur peut difficilement être considéré comme un spécialiste, et peut alors ressentir le syndrome de l’usurpateur : j’interviens sur un énième sujet, suis-je réellement capable de mener à bien ma mission ? Suis-je crédible ? Dans les faits, la variété des expériences et le large spectre des centres d’intérêt est le plus souvent un gage de compétence et de sa capacité à voir plus loin ou hors cadre. Si tant est que le slasheur soit réellement un passionné, et non pas un simple indécis voire un éternel insatisfait, qui se cherche et ne se trouve jamais…

Pour aller plus loin

Le blurring, ou quand son job devient sa vie (et inversement)

Définition : Le blurring signale que la frontière entre vie privée et professionnelle s’estompe, que les domaines du travail et du « perso » deviennent flous. Source

Le blurring est lié à 3 phénomènes distincts :

En premier lieu, l’hyper-connexion des professionnels, qui sont reliés à leur bureau en permanence par des outils toujours plus nomades : smartphone en tête. Comment s’arrêter de jeter un œil à ses mails lorsqu’on les reçoit à toute heure et en tout lieu directement sur son téléphone ? Comment faire la part des choses lorsqu’on travaille en partie chez soi, dans les transports, au café…? Le nomadisme professionnel et les outils technologiques associés ont clairement modifié les frontières entre le monde professionnel et la sphère privée.

Le cabinet Page Group a publié en 2017 une étude, mettant en avant les faits suivants :

  • 71% des salariés utilisent leurs propres appareils à des fins professionnelles ;
  • 55% des entreprises françaises donnent des smartphones à leurs salariés ;
  • 78% des managers sont sollicités par leur travail en dehors de leurs horaires professionnels ;
  • 3 salariés sur 4 consultent leurs e-mails ou répondent à des appels professionnels en dehors de leur temps de travail ;
  • 48% travaillent pendant leurs vacances.

Ici, le problème vient principalement du rapport hiérarchique et des objectifs de performance définis entre l’entreprise et son salarié. Le blurring est alors subi.

En second lieu, nombre de professionnels ont fait des choix de carrière « passion », en optant pour un métier qui les fait vibrer, qui rejoint leurs centres d’intérêt privés et empiètent donc inévitablement l’un sur l’autre. Beaucoup se réjouiront de ce recentrage : « Le plus beau des métiers, c’est de vivre de sa passion. », François Salvat de Montfort. Pour ceux-là, on parle de blurring volontaire, puisqu’ils choisissent leur situation. C’est typiquement l’artisan qui travaille dans l’appentis au fond de son jardin, organise des ateliers et des ventes chez lui, repart travailler pour peaufiner un détail de sa dernière création quand les enfants sont couchés…

En troisième lieu, les nouveaux espaces de travail, comme les espaces de coworking, du fait même de leur caractère hybride, proposent des activités à cheval entre l’univers personnel et professionnel. Là encore, le blurring est volontaire, puisque les coworkers adhèrent à un concept qui mixe explicitement travail et convivialité. Celui avec qui on a partagé un repas hier devient le client de demain, on croise l’enfant de l’un ou le chien de l’autre entre 2 réunions. Finalement, c’est le grand retour d’un environnement de travail paternaliste, comme a pu l’être Michelin il y a quelques décennies. Sauf qu’aujourd’hui, chacun peut faire ses choix, sans pression hiérarchique et injonction d’en être ou pas.

Quelle que soit l’origine de ce mélange des genres, le but est probablement de ne pas se laisser envahir par une dimension de sa vie, au détriment des autres. Lorsque le travail, aussi passionnant soit-il, devient notre seule raison de vivre, plusieurs effets nocifs évidents peuvent apparaître :

  • le trop-plein, qui génère un effet de stress et une baisse de performance et d’envie (et parfois même conduit au burn-out),
  • le délaissement des autres aspects de sa vie (éloignement de la famille, des amis, défaut d’activité sportive…)
  • en cas de pépin du côté professionnel, la chute n’en est que plus dure

Alors, qu’en conclure ? Chercher l’alignement entre les différents aspects de sa vie est salutaire pour se sentir en cohérence avec soi-même. La recherche des équilibres est ensuite bien subtile et implique des ajustements constants. Des outils existent pour se poser ces questions au quotidien, notamment la roue de la vie :

Pour bien utiliser cet outil, vous pouvez consulter les nombreuses ressources existant sur Internet. Le principe est simple : l’objectif n’est pas d’équilibrer de manière arbitraire chacune de ces catégories, ou même de conserver toutes celles qui sont mentionnées ici. Vous pouvez considérer que l’une d’elles ne vous correspond pas et choisir de la remplacer par une autre. Commencez par faire le diagnostic de la répartition actuelle de votre temps. Posez-vous la question de la justesse de cette répartition par rapport à vos objectifs, et imaginez la répartition idéale pour vous, pour demain. Et déclinez des actions vous permettant de vous en approcher… tout en vous posant régulièrement la question de la répartition idéale, en fonction de vos évolutions !

Pour aller plus loin

Les « out » : Burn-out, Bore-out et Brown-out, où comment dire avec des mots compliqués qu’on n’en peut plus de son boulot

Vous avez déjà dû entendre parler du Burn-Out. C’est un syndrome d’épuisement lié au travail. En résumé, vous en avez fait trop, tellement trop, que votre corps vous a dit NON. Ou plutôt, puisque vous n’avez pas voulu l’entendre, il vous l’hurle. Un beau matin, vous n’arrivez carrément plus à sortir de votre lit. Et là, c’est le drame, parce que dans votre organisation, tout repose sur vous : emmener les enfants à l’école, faire les courses, rendre le rapport ultra confidentiel que la direction attend… Et bien, tout cela attendra. Car là, maintenant, tout de suite, vous n’êtes plus capable d’enfiler vos pantoufles sans faire un malaise.

Commence alors un long processus : le choc de la surprise, la prise de conscience, l’angoisse, le désespoir, le lâcher-prise… et la reconstruction. Qui conduit souvent à de profonds changements, personnels et professionnels. Difficile de résumer le Burn-out en quelques lignes. En tout cas, il ne faut pas hésiter à s’adresser à des professionnels qui pourront vous aider dans cette épreuve. Notamment un sophrologue ou un hypnothérapeute, familier des risques psycho-sociaux.

Le Bore-out est un peu moins connu, mais tout aussi destructeur. Il s’agit de l’ennui profond ressenti dans un travail qui ne nous correspond pas… Vous occupez votre journée à des tâches sans intérêt, et vous les réalisez sans envie. Vous vous ennuyez, par manque de contenu ou parfois par l’absence même de travail à fournir. J’ai vécu cela lors d’un stage (heureusement !), durant lequel, malgré mes demandes répétées, je n’avais pas assez de travail à faire pour occuper ma journée. J’ai donc décidé d’apprendre par cœur le nom et les numéros des départements français… On s’occupe comme on peut ! Si c’était à refaire avec les moyens actuels à notre disposition, je pense que je suivrais un MOOC ou deux, histoire d’apprendre dans un environnement collectif. Je vous recommande à ce titre l’Université des Colibris, dont les enseignements variés et de qualité sont une manne d’inspiration.

Enfin, le Brown-out correspond à la douleur et au malaise ressentis suite à la perte de sens de ses objectifs de travail et à l’incompréhension complète de son rôle dans la structure de l’entreprise. Typiquement, vous faites partie d’une grande entreprise, vous gérez des projets certes ambitieux mais déconnectés de toute réalité et de votre quotidien. Vous travaillez en silo, sans vision d’ensemble et de vision. Vous ne savez plus vraiment à quoi sert votre implication, car vous n’en voyez pas les effets, ou pire encore, vous avez l’impression d’aller à l’encontre de vos valeurs ou de votre philosophie de vie. Vous êtes en quête de sens.

Pour traiter un syndrome « Out », quel qu’il soit, le recours à un coach en développement personnel ou en orientation peut être salutaire. En effet, au-delà du bilan de compétences, un coach vous aidera à identifier vos motivations profondes et à trouver une activité professionnelle qui réveillera votre envie sur le long terme et vous révèlera ainsi à vous-même.

Mais vous me direz : ils ne se posaient pas toutes ces questions, dans les générations précédentes… C’est vrai, ça ? Il faut dire que notre système scolaire et social a joué à merveille son rôle de conditionnement pendant de longues décennies : une formation, un métier, une famille. Et hop ! Emballé, c’est pesé ! Aujourd’hui, les consciences s’éveillent. Est-ce un bien ou un mal ? C’est un fait. Alors peut-être va-t-il falloir revoir aussi notre système éducatif pour que nos enfants se posent de nouvelles questions, et pas uniquement celles des notes et de la conformité ?

Pour aller plus loin

Les solutions du moment : Détox digitale, QVT et Télétravail

On peut mettre ici de côté le cas des slasheurs, qui ne posent finalement pour unique problématique que de rendre un peu plus complexe l’appréhension d’un profil professionnel. Nous allons nous y habituer.

Concernant les autres syndromes évoqués, des solutions semblent poindre.

Pour résoudre la problématique du blurring, et plus exactement du blurring subi, l’un des axes de réflexion tourne autour de la détox digitale. Si nous nous séparons de nos outils connectés, forcément, nous résoudrons une grande partie du problème. Le législateur est passé par là en créant un droit à la déconnexion pour les salariés. Il a été intégré dans la Loi Travail du 21/07/2016. « L’objectif du droit à la déconnexion est de permettre aux salariés de concilier vie personnelle et vie professionnelle, tout en luttant contre les risques de burnout. Pour cela, ils doivent avoir la possibilité de ne pas se connecter aux outils numériques et de ne pas être contacté par leur employeur en dehors de leur temps de travail (congés payés, jours de RTT, week-end, soirées…). Ce droit à la déconnexion concerne tous les salariés, principalement ceux qui ont opté pour le télétravail ou qui bénéficient du statut cadre. » Source

Pourtant, on le sait très bien, une loi a toujours un pouvoir limité, surtout lorsqu’elle n’est pas coercitive et basée sur des critères d’évaluation mesurables. C’est ce que démontre une étude Ipsos, réalisée en juillet 2017, qui constate que 78% des cadres consultent encore leurs communications professionnelles durant leur temps personnel. La loi ne suffit pas, encore faut-il que les individus changent leurs habitudes. Je vous laisse imaginer un cadre d’une grande entreprise qui invoque son droit à la déconnexion auprès de sa direction dans un contexte de crise interne (chez Lactalis ces dernières semaines, par exemple ;-). «Le problème, ce n’est pas le numérique en soi, c’est la valorisation du court terme, de l’immédiateté, de la réactivité dans les entreprises. En conséquence, on se dit que c’est dangereux de faire une entreprise de déconnexion : au fond, on a peur qu’on n’ait pas besoin de nous. Or, plus je suis sollicité, plus j’existe. On crée une sorte d’auto contrôle à base de stress». C’est le sociologue Dominique Boullier qui le dit.

Un autre outil peut être utilisé, celui de la qualité de vie au travail, appelée communément par les spécialistes la « QVT ». Dans certaines entreprises, elle s’incarne « bêtement » par la nomination d’un Chief Happiness Officer, l’installation d’un baby-foot dans la salle de pause ou l’instauration d’une séance de yoga hebdomadaire. Vous aurez deviné que j’envisage la chose sous un angle légèrement plus large. A savoir, une réelle prise en compte des besoins des collaborateurs, avec l’aide d’une enquête de satisfaction. Comment intervenir sur les bons sujets si on n’en a pas dressé le diagnostic ? Encore faut-il être prêt à entendre ce qu’ils ont à dire et se donner les moyens d’agir. Y compris pour faire évoluer les mentalités et la culture de l’entreprise si besoin.

Un troisième axe a tenu une place de choix dans les médias ces derniers mois. Il s’agit du télétravail. En effet, les ordonnances du 22 septembre 2017 ont assoupli les règles de mise en œuvre du télétravail. Là encore, gardons en tête qu’une loi ne fait pas tout. Il suffit pour cela de voir les raisons pour lesquelles le télétravail est parfois refusé : question de responsabilité ou d’assurance, peur du précédent… En réalité, il existe une réelle problématique de manque de confiance et d’un défaut d’outils proposés aux managers pour assurer cette révolution. Vous me voyez venir : il y a des experts, pour ça ! En particulier, les coachs en management. Et aussi, les espaces de coworking, qui proposent un cadre de travail propice pour les salariés et rassurant pour l’entreprise.

Pour aller plus loin

Vous l’aurez compris, il est donc finalement plus question de changements profonds et structurels, que d’outils ou de lois. Comment s’assurer que chacun se sente à sa place ? Comment faire confiance à ses équipes en tant que manager ? Comment mettre en place un système à la fois efficace et responsabilisant ? Comment repenser un environnement de travail inspirant et innovant ? Comment amener une entreprise à travailler avec des profils atypiques ? Cela passe là encore par un accompagnement par les bons professionnels.

Vous voulez lancer une telle réflexion dans votre entreprise ? Je peux vous proposer un accompagnement sur mesure pour en faire un réel projet stratégique à long terme. Pas seule, évidemment. Notre époque est celle des « Out », mais aussi des « Co ». Consultante-projet, je travaille en partenariat étroit avec un cabinet spécialisé dans les mutations du travail, des coachs en management et en développement personnel, des professionnels du bien-être, des formateurs et facilitateurs, des agenceurs d’espaces… Nous accompagnons des projets et des entreprises vers une organisation augmentée, intelligente et réactive. Et surtout, motivée et pérenne !

En attendant de parler de vos projets, j’espère que ces quelques réflexions vous auront permis de prendre du recul et d’enrichir vos réflexions.

Futurs entrepreneurs, inspirez-vous des autres pour mieux tracer votre propre route !

Nous sommes nombreux à avoir un jour réfléchi à quitter le monde du salariat. Si contrairement à moi, vous ne vous êtes pas encore lancé, vous devez avoir une foultitude de questions, auxquelles il vous faut trouver les réponses.

Parmi les plus cruciales, vient la question : Mais pour quoi faire ? Continuer le même métier pour votre propre compte ? Accomplir un rêve d’enfant ? Il s’agit avant tout de trouver LA bonne idée de business, qui vous permettra de vous épanouir, d’utiliser vos talents et… de gagner votre vie. Pour cela, il faut à la fois exploiter vos forces et vos envies, et définir un concept qui soit vendeur, qui interpelle, qui résonne dans l’esprit, voire dans le cœur, de vos futurs clients.

Les ressorts profonds

Cette envie de changement cache la plupart du temps une quête de sens et d’équilibre. Quête de sens, pour s’engager dans une activité qui s’inscrit dans notre modèle de valeurs et dans notre vision du monde. Quête d’équilibre, pour être en cohérence avec nos savoir-faire, nos savoir-être, et notre situation personnelle. Difficile d’envisager un métier qui implique des déplacements constants dès lors qu’on souhaite privilégier sa vie de famille. Compliqué de s’orienter vers une activité qui requiert des compétences que l’on n’a pas validées et qui demandent un lourd parcours de formation. Encore que… Tout dépend de votre situation !

Pour ma part, le moment où je me suis sentie prête était un véritable alignement de planètes : un déclencheur professionnel (un poste, un manager qui ne me correspondait plus), une expérience significative dans des fonctions transversales derrière moi (un côté couteau-suisse réutilisable dans d’autres métiers), un réseau professionnel étoffé (qui pouvait me soutenir, créer des rencontres, m’accompagner techniquement, constituer ma base de premiers clients), une épargne suffisante pour me donner l’oxygène nécessaire au lancement initial… et une idée !

La bonne idée

Pour ce qui est de l’idée, le fait de se maintenir en veille constante des innovations, projets, tendances…, de faire preuve de curiosité, de participer à des salons, ateliers, tables-rondes…, peut grandement aider à l’émergence d’un Eureka. Avant de choisir le coworking, j’avais envisagé bien d’autres options : une laverie automatique intégrant un cyber café (2003), une activité de wedding planner (2009), un lieu de vie et d’échanges pour les enfants et ados avec librairie et ateliers DIY (2014)… Toutes ces activités étaient sous-tendues par des modèles économiques potentiellement viables. Pourtant, je ne me suis pas lancée. Qu’est-ce qui m’a retenue ? Une petite voix dans ma tête… Je n’y croyais qu’à moitié. Et mon véritable Eureka est arrivé. C’était il y a 5 ans, au Salon des Entrepreneurs, lorsque j’ai assisté à une conférence à propos de l’univers du coworking. Aujourd’hui, je peux dire que cela a été une vraie révélation. A l’époque, j’y ai simplement vu un sujet d’intérêt parmi tant d’autres, pour la salariée que j’étais, qui s’est progressivement transformé en projet concret au fil de mes découvertes : les tendances lourdes qui sous-tendaient la croissance de ce marché, la rencontre de personnes impliquées dans cet univers, passionnées d’expérimentation et de prospective, la philosophie collaborative, la conviction que ce service était pertinent dans mon environnement immédiat et que je disposais des capacités nécessaires pour conduire un tel projet.

Ne vous y trompez pas : le but n’est certainement pas de suggérer à tous les futurs entrepreneurs de se lancer dans le coworking. Mon exemple a pour objectif de vous montrer que la créativité émerge souvent de la sérendipité, la rencontre fortuite. Son gros avantage est qu’elle permet un véritable cheminement, un parcours intérieur, bien plus que de se voir asséner que tel secteur ou tel métier EST le bon plan de demain, comme on peut le lire en Une de certains magazines économiques. Le bon plan, c’est de faire vos choix en conscience, selon vos propres critères. Mais ce n’est pas parce qu’on parle de sérendipité que l’idée va vous tomber toute crue dans le bec. Cela veut dire que plus vous multiplierez les occasions d’échanges, d’information, de réflexion, et plus vous aurez de « chances » de trouver (construire) enfin cette bonne idée. D’où l’intérêt de frayer avec l’univers du coworking, qui regorge d’entrepreneurs plus créatifs les uns que les autres !

Les projets inspirants

En attendant votre passage au 50 Coworking ou ailleurs, je contribue à votre réflexion en vous soumettant quelques projets passionnants qui ont vu ou sont en train de voir le jour en ce moment. Quelques idées inspirantes. Que je vous laisse décortiquer pour y trouver la substantifique moëlle qui vous amènera à creuser votre propre sillon.

www.jobsenboite.com

Encore une idée de service que j’ai eue, mais pas la première… Si vous vous interrogez sur une réorientation professionnelle majeure, ce site vous permet de tester un job pendant un temps court (1/2 journée ou journée), en partageant le quotidien d’un professionnel établi. Un « Vis ma vie » sans passer à la télé, en fait ! J’adore, car c’est top en cas de questionnement professionnel, mais aussi comme idée de business.

Les sites sur le sujet foisonnent : www.viemonjob.com, www.testunmetier.com, www.lesavoirfaire.fr… Vous avez le choix !

www.etic.co

ETIC est une foncière qui crée, finance et gère des espaces de bureaux et de commerces dédiés aux acteurs du changement sociétal. Elle a déjà lancé de nombreux projets en France, qui ont pour triple objectif de proposer des espaces professionnels à loyer modéré, de réhabiliter des bâtiments dans une logique de haute qualité environnementale, et de préserver le patrimoine immobilier ancien. Par exemple, la récente rénovation du Château de Nanterre est leur œuvre ! Le modèle économique se base sur une juste répartition de la valeur créée.

www.lamarqueduconsommateur.com

Vous avez forcément entendu parler de la brique de lait « C’est qui le patron ? ». Une marque lancée l’an dernier et qui vient de faire un bilan plus que positif de cette première année d’exploitation. Il faut dire que la marque est guidée par le bon sens : rémunération plus juste des éleveurs, traçabilité des produits et cahier des charges assurant un niveau de qualité supérieur. Après le lait, d’autres produits vont débarquer dans les rayons de nos commerces, affaire à suivre ! Les annonces de rachat de grandes surfaces par des coopératives de producteurs se multiplient, et vont dans la même direction.

Vous l’avez sûrement remarqué, ces projets ont des points communs. Des tendances de fond font frémir notre économie, parmi lesquels la recherche de sens et de convivialité, le retour au local et la (re)prise de contrôle sur les circuits de mise en relation et de distribution. J’ai volontairement choisi des entreprises à but lucratif, pour démontrer qu’une activité peut être responsable et viable économiquement. Evidemment, cela ne remet en rien en cause le rôle fondamental joué par les nombreuses associations actives dans toute la France.

Les meilleures sources

Au-delà de ces quelques exemples qui ont résonné en moi, certains médias vous permettront d’aller beaucoup plus loin dans vos recherches.

www.kaizen-magazine.com

L’idée de ce magazine est simple : « Construire un autre monde, pas à pas ». Et oui, un peu d’ambition ne fait jamais de mal ! Tout est dit dans le nom, puisque Kaizen signifie en japonais : « changement » (kai) « bon » (zen). Directement lié au Mouvement des Colibris, qui incite chacun à faire sa part en ce bas monde, le magazine relaie toutes les initiatives populaires positives, et propose des dossiers de fond pour nous éclairer sur le monde qui nous entoure, avec un regard neuf. Jetez aussi un œil à www.colibris-lafabrique.org, qui recense des projets pour en faire des cas d’école et/ou échanger des compétences et des ressources.

www.europe1.fr/emissions/circuits-courts

Europe 1 vient de lancer une émission quotidienne sur la thématique des circuits courts : une mine d’idées et d’informations sur les initiatives citoyennes, à écouter en live ou en podcast ! Quelques exemples de sujets déjà abordés : Ces cadres qui changent de vie et deviennent artisans ; Et si l’arbre était l’avenir de l’Homme ? ; A quoi ressemblera la ville de demain ?.

www.bonnesnouvellesdujour.fr

Dans le prolongement de mon article « Adoptez la Feel Good attitude ! », ce site s’est donné pour mission de diffuser toutes les bonnes nouvelles, avec l’idée que : « De mauvaises nouvelles peuvent en cacher une bonne ». Déjà, c’est rafraîchissant et ça nous fait travailler les zygomatiques et donc les endorphines, et donc la part créative de notre cerveau ; mais en plus, certaines (bonnes) nouvelles sont de réelles sources d’inspiration.

www.1001startups.fr

Ce site se dit « Le média des start-ups et entrepreneurs ». Il met en lumière l’activité de tout un tas de jeunes start-ups et traite de sujets de société dans son magazine en ligne. Sont aussi proposés de multiples formations, informations et outils à destination des entrepreneurs de tous poils.

www.twitter.com

Le concept du Hashtag est tout de même une belle invention. Vous voulez tout savoir sur un sujet en particulier ? #coworking, et vous voilà en lien avec tous ceux qui se sont emparés du sujet et tout le contenu qu’ils ont partagé. Trop bien quand même. Dans le même esprit, les alertes automatiques sur Google sont extrêmement utiles lorsqu’on souhaite réaliser une veille régulière sur un sujet (Google Alertes).

A vous de trouver parmi ces sources fertiles LE truc qui est fait pour vous, ou en tout cas le premier fil de la pelote que vous déroulerez ensuite. Et de voir si vous êtes en mesure, ici et maintenant, de vous lancer ou non. Si non, d’envisager les étapes qui vous permettront de le faire demain. Ou pas. Car il ne faut pas oublier les autres points communs de tous les projets d’entrepreneuriat (ou presque) : vous allez faire des tâches très rébarbatives une partie significative de votre temps, au moins au début. Ne comptez pas sur quelqu’un d’autre que vous-même pour les démarches de création, d’assurance, d’ouverture de compte… la prospection de votre clientèle, la facturation, la comptabilité, le rangement, les relances sur les impayés… Vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous avait pas prévenu ! Si vous avez bien tout ça en tête, éclatez-vous, le plus beau reste à venir !

Coworking : hébergement, convivialité, business… Et tu veux pas 100 balles et 1 Mars, aussi ?

Pour beaucoup, un espace de coworking, c’est avant tout un bureau, une prestation d’hébergement. Pour certains, c’est aussi indissociablement lié à une ambiance, à de la convivialité. Mais de là à envisager qu’en plus, ça permet de trouver des opportunités business, alors là…
Et tu veux pas 100 balles et 1 Mars, aussi ??

En mai 2016, quelques mois après notre ouverture, nous avions publié un premier article intitulé : Opportunités business dans un espace de coworking : mythe ou réalité ? Le constat à l’époque était déjà prometteur. Si vous voulez le découvrir, c’est par ici.

Un an plus tard, nous nous sommes dit que ce serait bien de refaire le point. Pour cela, même méthode qu’il y a un an : quoi de plus parlant que le témoignage des coworkers eux-mêmes ?

La parole aux anciens

Parmi ceux qui ont trouvé chaussure à leur pied au sein de l’espace, il y a quelques représentants des promotions 2015 et 2016 du 50 Coworking.

Tout d’abord, Tristan Gaston-Breton, qui a rejoint l’espace en septembre 2016 :

« C’est entre le café du matin et le déjeuner, pris dans l’espace réservé à cet effet au 50, que j’ai cowodécouvert qu’il y avait, au coworking, des compétences répondant à mes besoins. Historien d’entreprises travaillant pour de grands groupes (Capgemini, Total, Pommery, Loxam…), j’avais besoin d’un graphiste susceptible de réaliser rapidement la maquette d’un ouvrage. Tel fut le point de départ de ma collaboration avec Elsa Lecoq, qui se livrait à son art en face de mon propre espace de travail. Engagé dans un renouvellement de mon offre, j’avais également besoin de repenser totalement mon site internet et de muscler ma présence sur les réseaux sociaux. L’agence Penrose, dont je croisais les fondateurs chaque matin, sut répondre à mes attentes. On entend dire parfois que les espaces de coworking accueillent de petites boîtes en phase de démarrage et sans référence. J’atteste du contraire. »

« Le coworking n’est pas une question de taille mais d’état d’esprit. »

« Aussi bien Elsa Lecoq que Penrose présentent toute l’expérience et toutes les références nécessaires. Ce qui les intéressent au 50 est ce qui m’intéresse moi-même : la possibilité de travailler en réseau sans alourdir inutilement ses frais fixes. Le principal atout que je tire de ces premières collaborations est l’importance de la proximité. Travailler avec quelqu’un qui occupe le bureau d’à-côté accélère les opérations et simplifie la gestion d’un projet. »

Comme vous l’aurez remarqué, les coworkers du 50 proposent leurs propres services, mais savent aussi collaborer entre eux pour agir de concert et ainsi élargir leur domaine de compétences.

Tout comme Tristan, Didier Grégoire, coworker depuis juin 2016, a mis plusieurs mois avant de collaborer avec ses voisins de bureau :

« Nous étions depuis plus de 9 mois à travailler côte à côte. Romain Luce et moi. Et puis, son
activité grandit, il a besoin de partager ses données sur réseaux. Et puis voilà qu’Envi’Energie décide de voler des ses ailes, ou du moins dans ses bureaux. A force de discuter ensemble, de tout et de rien, d’astuces informatiques, nous nous entendons sur l’achat de PC, d’imprimantes et de prestations d’installation, de configuration de réseau et d’infogérance. Romain accepte que je soutienne son infrastructure ! »

« La confiance et l’intérêt de l’un pour l’autre nous a amené à collaborer. »

« Je suis de mon côté plus enclin à lui rendre un service de qualité de par le fait que nous avons partagé quelques moments extraprofessionnels. Mon métier, c’est l’externalisation de proximité du service informatique, dans les boîtes qui montent. Cela tombe bien, non ? »

La parole aux nouveaux

Maintenant, les petits nouveaux, qui sont arrivés en 2017. Je vous promets que tout est vrai : nous n’avons pas de Marseillais au sein du 50.

Le premier témoignage est celui de Miguel Delgado, qui travaille pour Cogiway, éditeur SAAS spécialisé dans le Knowledge Management, et qui nous raconte à la fois son arrivée au 50 et sa première collaboration. Vous allez voir, il y a un lien :

« J’ai consulté le site web sur Le 50 le matin.fourmis 2

J’ai sonné spontanément à la porte l’après-midi.

Blandine m’a fait visiter et m’a présenté un coworker spécialiste en infogérance AWS
(Frédéric, associé de 6scaling).

Comme nous avions un besoin dans ce domaine et que son offre convenait, nous travaillons maintenant ensemble. »

Vous voyez, le lien ? C’est qu’en une seule journée, Miguel a appris l’existence du 50, a signé pour devenir coworker et a trouvé un partenaire stratégique pour son business.

Grosse journée.

Depuis, Miguel ne s’est pas arrêté là (il est là depuis 1 mois, quand même), puisqu’il a également fait appel à l’une de nos coworkeuses historiques, Catherine Potier, directrice artistique :

« Lors du barbecue annuel, j’ai demandé si dans l’espace du 50 il y avait un graphiste/animateur vidéo pour un POC de questions réponses en vidéo.

Catherine qui était présente a répondu que c’était dans ses cordes.

Nous travaillons actuellement sur la première vidéo démo du POC. »

Et oui, tout devient simple, au 50…

Enfin, Caroline Simon, fondatrice de WeAreBrainJuice, a elle aussi pu mesurer rapidement la force du réseau du 50. Son agence, qui propose de l’accompagnement stratégique et opérationnel en communication, a très vite fait l’objet d’une proposition :

travailler ensemble« Je me suis sentie bien immédiatement au 50 Coworking grâce à l’agencement du lieu, la lumière, la décoration, la fluidité de l’espace, et la convivialité des coworkers et de Blandine Cain, fondatrice du 50 Coworking.

Je me présente donc aux coworkers lors de ma journée découverte. Nous échangeons rapidement sur nos jobs et nos clients avec Elsa Lecoq, talentueuse graphiste.

« Après seulement 10 minutes au 50 Coworking, j’étais déjà mise en relation par Elsa avec un potentiel client ! »

« Je travaille d’ailleurs aujourd’hui comme consultante en communication pour ce client. »

Et Caroline rend déjà la pareille au 50, en nous proposant mardi prochain un atelier gratuit pour initier ses petits camarades à l’art de la subtile communication BtoB.

Le triple effet Kiss-Cool

Comme vous le voyez, les synergies sont souvent surprenantes, voire improbables. Après l’avoir pressenti, je peux désormais l’affirmer : ce sont souvent les métiers les plus éloignés les uns des autres qui s’apportent le plus.

Plus l’espace est ouvert et divers et plus les opportunités augmentent !

Enfin, au cas où ça ne vous soit pas encore venu à l’esprit : avez-vous comparé un espace de coworking avec des réseaux professionnels de type BNI ou associations de chefs d’entreprise ? Je ne dis pas que l’un peut remplacer totalement l’autre. Plus vous aurez de cercles différents, et mieux ce sera pour le développement de votre entreprise.

Mais le gros écueil des réseaux professionnels est de s’y consacrer d’une manièreCoworking2 disproportionnée à ce qu’ils rapporteront. Il est donc important de bien les choisir et de définir, puis de respecter, ses priorités et ses objectifs, en tenant compte de leur coût, du temps induit et de la profondeur de la relation, autrement dit, du niveau de confiance que vous pouvez prétendre y construire.

Dans un espace de coworking, vous payez pour un hébergement : c’est plutôt moins cher qu’un bureau classique si vous intégrez tous les coûts cachés (charges, abonnements, impôts, consommables, ménage…), et vous avez 2 bonus gratuits de premier ordre : la convivialité et le réseau !

Ensuite, vous mutualisez le temps passé à votre bureau et celui passé à réseauter : zéro temps supplémentaire !

Enfin, c’est une évidence, mais il est bon de rappeler qu’une relation de confiance se construit au quotidien : alors forcément, partager les mêmes bureaux que vos futurs clients, partenaires, prestataires… ça permet d’apprendre à les apprécier vraiment pour ce qu’ils sont avant de vous engager dans une relation professionnelle avec eux. Et c’est ensuite le luxe suprême que de travailler dans des locaux partagés !

Le temps est venu. Et c’est maintenant.

Passez au #coworking.

Les 10 plaies de l’entrepreneur en France

Voilà un peu plus d’un an que j’ai créé mon entreprise. C’est le moment de faire le point sur ce parcours du combattant qu’est la création d’entreprise en France.

Oui, ça pourrait être encore pire, et certaines procédures se sont considérablement simplifiées, c’est vrai. Mais il faut être honnête : il y a encore du travail pour que les informations à disposition soient fiables, à jour et cohérentes, et encore un monde pour que chaque étape soit réellement optimisée, pour ne même pas parler de la dématérialisation des flux.

C’est aussi une question d’état d’esprit. Je cite l’un de mes interlocuteurs pendant ces étapes de création : « Il ne manquerait plus que ce soit facile ! ». C’est vrai, on a signé pour en chier…

Alors, j’ai décidé de partager avec vous quelques moments croustillants de ces épreuves, parfois pathétiques, qui j’espère, aideront aussi les aspirants-créateurs dans leurs démarches : retrouvez chaque semaine un nouvel épisode pendant tout l’été.

Chapitre 1 – Financer son projet

Lors d’une création d’entreprise, l’un des principaux sujets est celui du financement. Quelle que soit la forme juridique retenue, il ne faut pas se leurrer : un apport financier minimum est souvent requis, pas seulement pour régler les formalités de création, mais surtout pour assurer le démarrage de l’activité : matériel, achats, publicité… et salaire ! Vous ne pourrez sûrement pas dégager suffisamment d’argent de votre activité dès les premiers mois pour vous rémunérer, et c’est pourquoi vous aurez besoin d’un fonds de roulement, qu’il faut financer.

Bien sûr, il y a les banques pour ça. Mais financer de l’immatériel n’est pas évident, car les banques n’y trouvent pas les mêmes garanties qu’avec un bel immeuble hypothéqué… Souvent, il va donc falloir trouver des sources de financement complémentaires. Ces dernières vont d’ailleurs aussi constituer des éléments positifs pour le dossier bancaire et fournir un effet de levier.

Les prêts d’honneur

J’ai réalisé 2 dossiers, qui se sont tous les 2 soldés par un échec.

Le premier, avec la Maison de l’Emploi et de l’Entreprise. Après avoir attendu plus de 2 mois pour être reçue après de nombreuses relances, j’ai fini par rencontrer un interlocuteur arrivé avec une heure de retard de son déjeuner, qui avait oublié notre RDV, n’avait absolument pas étudié mon projet, et m’a appris le jour dit que je devais constituer un dossier de 20 pages. Dommage de me le dire seulement maintenant, alors que j’avais pris la peine de lui demander de quels éléments il avait besoin la semaine précédente (il m’avait alors répondu qu’un business plan suffisait). Bref, premier RDV en pure perte. J’ai renvoyé mon dossier dans la foulée, en version électronique et papier et attendu, relancé, attendu, relancé, attendu… Le même personnage m’a clairement demandé d’arrêter de le relancer, puisqu’a priori mon dossier était complet (sic) et que je serai contactée pour une date de passage en commission. Commission qui n’a finalement jamais eu lieu, puisque l’organisme a fermé ses portes quelques mois après et n’a pas été remplacé sur le territoire durant la période à laquelle je cherchais des financements. Je l’ai appris par hasard, durant un événement de la CCI.

Le second dossier était pour l’AFACE, autrement dit France Initiatives. Je n’avais pas sollicité cet organisme initialement, car j’avais identifié que l’un des critères était de créer au minimum 3 emplois sur 3 ans, ce qui n’était pas mon cas. Après avoir croisé des personnes de l’AFACE lors d’un salon professionnel, on m’a incitée à déposer néanmoins un dossier, me disant que c’était une question de présentation et de qualité du dossier. J’ai envoyé le dossier, on m’a reçu et on m’a signifié une fin de non recevoir car je ne créais pas 3 emplois sur 3 ans… Dommage, car cet organisme propose un réel soutien à certaines entreprises, mais mon projet ne répondait définitivement pas aux critères. Encore du temps perdu pour tout le monde.

Mon dossier n’était pas éligible aux autres organismes que j’ai identifié : âge, lieu d’implantation, secteur d’activité, forme juridique… Il y avait toujours quelque chose qui clochait.

Alors comment vous dire ? Les prêts d’honneur, il ne faut pas miser tout son business plan dessus…

Les business angels

J’ai reçu à peu près à la même période, une invitation de mon ancienne école à participer à un concours de pitchs, face à un jury de « business angels ». Autrement dit, des personnes qui ont de l’argent à investir dans des entreprises à fort potentiel.

Je complète le dossier, je l’envoie, mon projet est retenu parmi ceux qui pourront « pitcher ».

Arrivée sur place avec un peu d’avance, j’en profite pour échanger avec d’autres porteurs de projet, la plupart encore étudiants dans l’école en question. Je m’aperçois qu’ils se connaissent tous, ainsi que les membres du jury, constitué d’un professeur de l’école, d’un polémiste économique et d’un jeune start-upper (a priori) connu.

Après 3 heures à attendre mon tour, car tous les étudiants ont une bonne raison de passer avant moi qui n’ait rien d’autre à faire de ma journée, je commence mon pitch après que le jury m’ait annoncé qu’ils n’étaient pas vraiment à cheval sur le temps de présentation étant donné le retard déjà pris : je ne suis donc pas obligée de respecter les 7 minutes initialement définies. OK. Je m’exécute, et au bout de 7 minutes, je me fais couper : en fait si, c’était important de respecter les 7 minutes. Et puis surtout, ils se sont presque endormis : je n’ai pas dansé sur la table, pas diffusé de vidéo, même pas distribué d’échantillon, j’ai juste expliqué mon projet avec le support d’un PowerPoint qui venait appuyer mes propos en images (photos, croquis, esquisse de logo, chiffres clés). Bref, je suis une grosse naze, et en plus je manque vraiment trop d’ambition pour les intéresser : pas de déploiement national prévu en année 1, ni de développement international en année 2. Je ne demande que 20.000€. Bref, je crains. Aurevoir.

A posteriori, c’est vrai, je me suis rendue compte qu’un « petit » projet de coworking rural était clairement hors cible pour des business angels. Dommage tout de même que mon dossier n’ait pas été filtré à la première étape, ça aurait permis à tout le monde de ne pas perdre son temps.

Le crowdfunding

Puisque mon projet était à vocation collaborative, quoi de plus logique que de faire appel à des donateurs privés, en mode collaboratif ?

J’ai lancé une campagne quelques semaines après l’ouverture du lieu pour financer les derniers aménagements. Plus qu’une source de financement, il faut voir le crowdfunding comme un outil de communication qui crée le buzz autour du projet. Certes, j’ai récolté un peu d’argent, mais pour dire vrai, j’ai dû mettre au pot avant la fin de la campagne pour qu’elle aille au bout (une campagne qui n’atteint pas son objectif voit sa jauge retomber à zéro). Il semblerait que je sois loin d’être la seule. Et étant donné que les principales plateformes de crowdfunding prennent une commission de 8%, le gain net se réduit comme peau de chagrin. Mais ne crachons pas dans la soupe, c’était une expérience très enrichissante. Très consommatrice de temps, mais néanmoins à bilan positif.

Enfin, pensez aussi aux subventions, dont j’ai moi-même bénéficié pour financer une partie de mes investissements initiaux.

En conclusion : si vous n’avez pas d’apport personnel significatif (ou de « love money », c’est-à-dire de l’argent de vos proches), ça va être compliqué… Pour autant, dès lors que votre projet a une dimension (vraiment) innovante, tout est possible, et les chiffres peuvent vite s’envoler.

Chapitre 2 – Se connecter à Internet

Evidemment, si vous faites partie des chanceux qui créent leur entreprise dans une zone fibrée, la question ne se pose pas… A vrai dire, il est de plus en plus fréquent que ce soit un critère pour s’installer : « Il y a la fibre ? Non ?? Au revoir… ».

Vive la campagne…

Pour ma part, la question ne se posait pas en ces termes, puisque le département des Yvelines est embourbé depuis plusieurs années (à quelques zones urbaines près) dans un embrouillamini juridico-bureaucratique qui nous privera encore de la fibre pendant un certain temps, malgré des annonces enthousiastes et tonitruantes tous les 6 mois.

L’espace choisi ne disposant même pas d’une ligne téléphonique au moment de notre acquisition, je me suis naturellement tournée vers Orange, puisque l’opérateur historique dispose toujours d’un monopole dans ce domaine. Après une étude technique à plus de 300€, j’ai pu faire raccorder une ligne ADSL depuis l’autre bout du bâtiment (déjà équipé), pour la modique somme de 1000€. Je vous passe la rocambolesque visite d’un technicien, qui débarque comme une fleur avec une Livebox pour la brancher alors que la ligne n’a pas été tirée.

Pourquoi faire simple

ADSL, ADSL2+, SDSL, XDSL, satellite, fibre, Mo, switch, routeur, débit symétrique… Pour se connecter à Internet, il faut commencer par se familiariser avec un charabia carrément déprimant.

Partant de loin (ADSL avec un débit suffisamment faible pour ne pas pouvoir regarder une vidéo sur Youtube), j’ai donc dû trouver des palliatifs. J’ai envisagé toutes les options pour augmenter les performances de débit Internet. J’ai rapidement exclu le satellite, puisque ceux qui avaient testé cette option dans la région m’ont raconté des débits très aléatoires, remis en cause au moindre coup de vent ou durant une journée nuageuse, et on peut dire que notre territoire n’est pas épargné en la matière.

Capture d’écran 2016-07-18 à 12.05.23J’ai également interrogé à nouveau Orange, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne m’ont pas aidée : j’ai obtenu une réponse différente par interlocuteur, qu’il soit question de possibilités techniques ou de prix ; sans compter le nombre d’agents qui ont soi-disant transmis ma demande, mais après quoi je n’ai jamais été rappelée ; les allers-retours entre le service pro et le service entreprises, qui visiblement n’ont rien à voir => je cite une opératrice Orange : « Mais Madame, il faut un chiffre d’affaires minimum, pour accéder aux offres Entreprise… » Ah oui ? Mais je viens de créer mon entreprise… Et ce chiffre d’affaires minimum est de combien ? « Je ne peux pas vous le dire en ces termes, c’est plus compliqué que ça » Je n’en doute pas… ; et enfin, une proposition de connexion SDSL à plus de 400€ d’abonnement mensuel pour un débit encore très insuffisant de 4 Mbits affichés (le schéma joint correspond à notre débit réel aujourd’hui : ADSL + SDSL).

Le bout du tunnel

J’ai fini par faire appel à un « courtier » en opérateurs télécoms, qui a interagi à ma place avec eux et négocié un tarif. Très concrètement, il a obtenu exactement le même abonnement que celui qu’Orange m’avait proposé en direct, toujours chez Orange, mais… pour 130€ par mois (soit un prix divisé par 3).
Cela reste très cher par rapport à la performance proposée, mais je n’avais pas d’autre choix.

Vivement la fibre, donc… Reste à savoir à quel tarif ? Sur Rambouillet Territoires, il semblerait que les entreprises bénéficient d’un abonnement à moins de 100€ mensuels, tandis qu’on parle de 1000€ par mois au bas mot pour les territoires ruraux qui seront déployés… C’est ça, l’égalité des territoires ?

Chapitre 3 – Commander et recevoir du mobilier et de l’équipement

Etape 1 : l’inspiration

imageJe passe rapidement sur la phase de recherche dudit mobilier et équipement, qui est très sympa à réaliser. De mon côté, j’ai commencé par me créer un carnet d’inspirations dans lequel j’ai compilé toutes les ambiances qui me plaisaient sur des magazines, Pinterest, des lieux visités… J’ai ensuite passé tout ça en revue et regardé quels styles émergaient principalement, puis j’ai fait mon choix sur 2 styles majeurs, que j’ai associé chacun à une zone de l’espace.

Etape 2 : le rapport qualité/prix

J’ai fureté sur le net à la recherche de bons plans pour reconstituer ces ambiances à des prix raisonnables.

J’ai vite identifié quelques enseignes. J’ai juste regretté que le site d’Ikéa soit si mal conçu : on trouve des milliers de choses en magasin, mais sur le site, c’est plus rare…

Etape 3 : la commande

IMG_0048Je me suis déplacée en magasins pour commander. Grand bien m’en a pris, car la plupart des grandes enseignes proposent des remises aux entreprises, il suffit de présenter un K-bis. Pour certaines, la remise est conditionnée au volume d’achats, mais ce dernier est vite atteint pour l’aménagement complet d’un espace de coworking… J’ai aussi eu la bonne surprise qu’un vendeur m’annonce que je devrais encore patienter 2 petites journées avant de commander, car une opération -20% sur tout le magasin allait s’ouvrir… Sympa !

Etape 4 : la livraison – Arghhhhhhh !

C’est là que ça se corse, avec la livraison… D’abord, certaines livraisons sont arrivées en avance, en retard, avec des éléments abîmés ou manquants… Mais la palme revient très largement à Alinéa. En résumé, j’ai passé 3 fois la même commande, pour finalement l’annuler et aller la récupérer moi-même en magasin.

livraison

Explications… Dans le cadre d’une commande de plusieurs produits simultanément (ce qui arrive tout de même assez souvent, non ?), le temps que la commande soit traitée par le centre logistique, il arrive (fréquemment) que l’un des produits ne soit plus disponible, totalement ou partiellement. Plutôt que d’envoyer la commande partiellement, ou une alerte au service de suivi des commandes ou au client… Il ne se passe rien, et la commande est bloquée, mais sans que qui que ce soit n’en soit informé. La première fois, j’ai donc attendu, crédule, que la date de livraison soit passée, pour m’inquiéter de sa non-livraison. Grâce à mon appel, Alinéa s’est rendu compte de la mise en attente de ma commande (je parle tout de même d’une commande de plus de 3200€…). Elle l’a relancée, mais pas de chance, un autre produit s’est retrouvé en rupture de stock avant l’expédition… Puis, rebelote une troisième fois !! Ce petit jeu a duré plus de 3 mois. Avant que j’abandonne et aille moi-même récupérer mes produits en magasin (pour ceux qui n’étaient pas en rupture, évidemment…).

Conclusion

Quelque soit votre secteur d’activité, le processus de suivi de commande et de logistique est primordial pour la satisfaction de vos clients. Personnellement, j’ai black-listé plusieurs enseignes après cet aménagement, et je leur fais aussi de la pub.

Chapitre 4 – Gérer le RSI, les cotisations sociales & la mutuelle

Le RSI

Tous les indépendants connaissent le RSI de réputation, avant même d’y avoir eu affaire. Certains choisissent même leur forme juridique en fonction de ça, optant pour le régime de la SASU, qui leur permet d’y échapper ! Un comble, non ?

J’ai été joueuse, et j’ai créé une SARL unipersonnelle, avec rattachement automatique au RSI, donc. Franchement, je m’attendais à pire ; en 1 an, je n’ai eu droit qu’à 2 bourdes. C’est un quota acceptable, non ?

RSI-LOGO2La première : je décide, voyant que tout se passe bien, de passer du paiement par chèque à celui par prélèvement. J’envoie le mandat SEPA, évidemment en amont de la date d’échéance de mon paiement. Sauf que… 2 mois plus tard, je reçois une relance pour non-paiement, incluant une majoration. J’appelle le RSI : c’est normal, le traitement des mandats reçus est plus ou moins long, et là… Il n’a pas été traité avant la date d’échéance, donc forcément, j’ai eu une majoration. Je peux demander une remise gracieuse. Ce que je fais en renvoyant mon chèque de règlement, hors majoration. Sauf que lors du prélèvement suivant, la majoration est prélevée aussi… Il faut que je rappelle…

Deuxième bourde, j’avais reçu un échéancier prévisionnel pour mes cotisations de 2016 fin 2015, mais nécessairement faux, puisque basé sur une rémunération estimée, très supérieure à ma rémunération réelle. Constatant mes déclarations de rémunération réelle sur 2015, le RSI me renvoie début 2016 un nouvel échéancier ajusté, avec des montants bien inférieurs. Sauf que… les prélèvements sont réalisés sur la base de l’échéancier prévisionnel de 2015 ! Heureusement que j’avais un peu de trésorerie sur mon compte, sinon c’est un coup à finir avec des agios à payer. Il faut que je rappelle…

Les cotisations sociales

Côté cotisations sociales aussi, c’est assez rigolo : j’ai reçu juste après la création de mon entreprise un appel de fonds de Malakoff-Médéric, organisme de rattachement obligatoire pour mon activité, pour mes salariés. Que dis-je, un appel de fonds ? Une mise en demeure par lettre recommandée ! Sauf que je n’avais pas de salarié. Mais une somme significative à payer, là encore, estimée. Après les avoir contactés, c’était une erreur informatique. Oups.

La mutuelle pour les indépendants

mutuelleLà où je peux faire ce que je veux, c’est pour ma mutuelle à moi, travailleur non salarié. J’ai donc décidé de faire un choix radical : ayant des besoins de santé au quotidien assez limités au sein de notre famille, nous avons opté pour une mutuelle qui couvre très bien les frais d’hospitalisation et de longue maladie (on ne sait jamais), mais nous ne sommes remboursés pour rien d’autre. Ainsi, une consultation chez le médecin nous coûte 23€, chez un spécialiste 60€… et une paire de lunettes environ 300€. OK, à l’année, on dépense autour de 1000€ pour nous 3. Sauf qu’en face… au lieu de dépenser autour de 150€ mensuels (pour un remboursement qui reste partiel), elle nous coûte 30€ en tout. Faites le calcul…

Chapitre 5 : Embaucher son premier salarié

Contrat de travail contrat

Il paraît que les modalités d’embauche ont été simplifiées en France. Je n’ose imaginer ce que c’était avant… D’autant que j’ai choisi un format simplifié : le TESE. Kesako ? Il s’agit de l’équivalent du CESU, pour les entreprises. En gros, des chèques emploi-service, réservés à la réalisation de certaines tâches, en l’occurrence du ménage.

Convention collective

L’étape de déclaration unique d’embauche est assez conceptuelle : vous devez savoir quelle médecine du travail, quel organisme de retraite, quel taux d’accident du travail… sont applicables à votre activité. Vous le savez, vous ? Quelle est la convention collective du coworking ? … Bref, j’avoue, j’ai fait plouf, plouf. Et ensuite, j’ai corrigé au fil de l’eau, et de mes échanges avec l’URSSAF, qui n’a pas manqué de revenir vers moi pour obtenir des explications, surtout quand je leur ai dit que je faisais du « coworking », justement. Ca a été rigolo pour estimer le taux d’accident du travail.

Chapitre 6 : Gérer ses salariés

URSSAF

Là encore, je vous passe différentes étapes, par exemple la lettre de radiation reçue par l’URSSAF, mais c’est normal, parce qu’il paraît que le TESE est traité à part.

Aide à la première embauche

Mais je vais m’attarder sur le dossier d’aide à la première embauche, aide à laquelle j’étais éligible suite au recrutement de ma femme de ménage, certes pour 4 heures par semaine, en CDI. J’ai commencé par chercher le dossier sur Internet. Dossier papier que j’ai imprimé, ainsi que tous les justificatifs demandés, et envoyés. Quelques semaines se passent et je reçois le dossier en retour, avec une note indiquant qu’il manque le contrat de travail. Sauf que : qui dit TESE, dit déclaration préalable à l’embauche, mais pas de contrat de travail… Donc ? Je les appelle ! Ma première interlocutrice n’a jamais entendu parler du TESE, elle me passe sa responsable. Qui elle, après m’avoir tout de même fait épeler l’acronyme, me dit avoir compris le problème. Il faut que je lui renvoie le dossier, en indiquant bien qu’il lui est destiné à elle et personne d’autre et pour cela, elle me dit d’apposer « Personnel » sur l’enveloppe. Quelques semaines se passent à nouveau, et je reçois le sésame : la validation de ma pré-inscription au dispositif. Mais pourquoi « pré » ? Et bien parce que maintenant, je dois remplir les mêmes informations sur la plateforme Internet pour laquelle j’ai reçu des codes d’accès. Je remplis, je valide… Et là : « Merci pour votre inscription, vous devez maintenant imprimer l’ensemble du dossier et le renvoyer à l’adresse indiquée ». Ah d’accord, c’est un canular. Non, pas du tout. J’ai arrêté de compter les frais de timbre et le temps passé. Par moi et les services de l’Etat. Finalement, mon dossier a bien été validé. Je touche mensuellement environ 20€ d’aide, qui nécessite, outre les démarches initiales, de compléter chaque mois une déclaration en ligne et d’envoyer les pièces justificatives par courrier. Stop ou encore ??

Mutuelle

Enfin, il y a l’histoire de la mutuelle pour tous. Belle et noble idée. Sauf que pour une TPE comme moi, qui ai, je le rappelle, simplement embauché une femme de ménage 4 heures par semaine, ça tourne au cauchemar. En effet, toute entreprise ayant des salariés doit, depuis janvier 2016, disposer d’un dispositif de mutuelle, pour ses salariés cadres et non cadres. Ma femme de ménage ne souhaitait pas bénéficier de cette mutuelle, puisque son mari en a déjà une, qui couvre l’ensemble des membres de la famille. Cas de dispense autorisé. Sauf que… il faut quand même mettre en place le dispositif, même si aucun salarié n’est intéressé. J’ai donc sollicité une mutuelle, qui m’a établi les 2 conventions, cadres et non cadres. Evidemment, je ne paie aucune cotisation puisqu’aucun salarié n’en bénéficie. Mais chaque trimestre, je reçois encore une déclaration à compléter, pour confirmer que je n’ai toujours aucun bénéficiaire. Belle efficacité pour tous.

Chapitre 7 : Obtenir un agrément de domiciliation

En tant qu’espace de coworking, j’ai des clients qui s’installent à l’année, et qui veulent domicilier le siège de leur société dans mes locaux. Pour que cela soit possible, il faut obtenir un agrément de domiciliation auprès de la Préfecture, en remplissant un certain nombre de conditions.

domiciliation1Encore un petit dossier… Je joins l’ensemble des pièces justificatives, j’envoie et j’attends. A la date de l’ouverture, je n’ai toujours pas de retour. Pas de nouvelles, bonnes nouvelles ? Là, ça ne marche pas comme ça. Je les rappelle, et mon premier interlocuteur me dit qu’il semblerait que le dossier soit complet, mais il ne sait pas pourquoi il n’est pas passé en validation, il se renseigne… Finalement, il me passe son chef : c’est lui qui me dira qu’il ne manquerait plus que ce soit facile d’obtenir un agrément de domiciliation, non mais ! Il me dema1406104623-administrationnde de lui envoyer des compléments d’information. Par exemple (après réflexion), oui, il y avait bien les plans du local dans mon envoi précédent, avec les zones légendées, mais il aimerait que les espaces dédiés à la domiciliation soient encadrés en jaune, ce serait quand même plus clair. Idem, il souhaite des photos de l’espace. Non, ce n’est pas demandé dans le dossier sur Internet, mais lui les veut. Finalement, faisant preuve de diligence, j’ai obtenu ma domiciliation dans la foulée.

Depuis, je déclare tous les trimestres la liste des entreprises que je domicilie auprès du Centre des impôts. Je devrai renouveler ma demande d’agrément au bout de 5 ans.

Chapitre 8 : Mener une activité d’organisme de formation

Rien de plus facile que de déclarer son activité d’organisme de formation. Enfin, encore faut-il avoir déniché son premier client ! Et oui, car pour y aspirer, il faut fournir sa première convention de formation. Pas évident sans numéro d’enregistrement… Car la première question que pose un client qui cherche un formateur, c’est : vais-je pouvoir faire prendre en charge cette formation par mon OPCA ?

formation1J’ai réussi à signer ma première convention. J’ai envoyé le dossier. J’ai reçu mon numéro d’enregistrement. Attention, à ne pas confondre avec un numéro d’agrément, car en effet, cette étape ne vaut pas agrément. En résumé, la DIRECCTE, qui octroie ces numéros, ne fait qu’acter de la demande, mais ne valide pas le contenu des formations. Logique, puisqu’on vous demande un extrait de casier judiciaire, mais aucune justification de diplôme ou de compétence attestant de votre qualité de formateur.

Quelques semaines plus tard, j’ai reçu une invitation à une session d’information de la DIRECCTE. Une journée entière à Aubervilliers plus tard, je m’aperçois que les formalités associées à la formation sont extrêmement complexes, et pour certaines, assez étonnantes : si évidemment, il faut une convention de formation et une feuille d’émargement signée par les stagiaires (normal), il faut aussi leur faire signer un règlement intérieur. Bizarre, je ne me souviens pas avoir signé ce type de documents lorsque j’ai été formée en entreprise. Il faut également réaliser une comptabilité spécifique de cette activité de formation au sein des autres activités de l’entreprise. Les revenus, mais aussi les charges. Cela revient à éclater chaque poste : loyer, charges courantes… Pourquoi ? Parce que lors de ses contrôles, la DIRECCTE peut décréter que certaines charges sont excessives et donc requalifier la formation et refuser sa prise en charge. C’est de l’argent public. Pour autant, l’organisme de formation fixe librement ses tarifs : on peut donc pratiquer des prix exorbitants, dès lors qu’on ne met pas de dépenses excessives en face. Enfin, il faut réaliser un rapport pédagogique et financier annuel, avec un éclatement des stagiaires par typologie de client, à des fins statistiques. Encore de la paperasse…

Et sachez qu’en tant qu’organisme de formation, il nous est interdit de rentrer en contact directement avec les OPCA, organismes à qui les entreprises versent les budgets de formation. Il y aurait conflit d’intérêt. Alors comment se faire référencer dans leurs catalogues de formation ? Ce sont les OPCA qui sont censées prendre contact avec nous. Autant vous dire qu’à part si vous vous appelez Acadomia ou si vous connaissez quelqu’un dans une OPCA, vous pouvez toujours attendre… C’est vrai aussi que c’est nettement plus simple de laisser le client se dépêtrer des démarches seul. C’est ce qui arrive à l’un de mes clients actuels, à qui on demande de renvoyer des informations que j’ai déjà fournies par son intermédiaire, mais qui ne semblent pas convenir, sauf que je ne peux pas régler ça directement avec l’OPCA. Question de principe. Et dans l’administration française, on ne revient pas sur un principe.

Chapitre 9 : Tenir sa comptabilité et déposer ses comptes annuels

La comptabilité, j’en ai fait en école de commerce. Débit, crédit, bilan, compte de résultat… Je me suis replongée dans ce monde lorsque j’ai réalisé mon business plan.

Mais c’est une autre paire de manches lorsqu’il s’agit de réaliser toute la saisie comptable de son activité ! Aujourd’hui, je n’ai pas les moyens de payer chaque mois un cabinet pour faire ce travail à ma place. J’ai tout juste de quoi payer un expert-comptable qui certifie mes comptes annuellement.

Alors, j’ai découvert les joies de la comptabilité.

comptaD’abord, le choix du logiciel. Concrètement, on m’a dit : Ciel ou EBP. J’ai testé les deux en ligne, je n’ai pas vu de grosses différences, je les ai trouvés aussi peu ergonomiques l’un que l’autre. Des menus dans tous les sens, aucune aide à la saisie, pas de tableau de bord de suivi analytique… J’ai opté pour EBP, la version devis/facture/compta qui permet de déverser automatiquement les factures en comptabilité. Un gain de temps potentiel.

Sauf que… Le logiciel est plein de bugs. Par exemple, tout d’un coup, les numéros de pièces ne s’incrémentent plus automatiquement. Ou encore, certaines saisies sont refusées parce que le compte n’existe pas (sauf qu’il a un numéro qui fait partie de la liste des choix proposés par le logiciel lui-même). Ou enfin, les factures arrêtent de se déverser en comptabilité. Bref, il faut tout vérifier sans arrêt et il n’y a aucune aide à la saisie. La hotline n’intervient qu’en payant un système de consultation.

Et puis bien sûr, il y a le problème de maîtriser suffisamment le mécanisme comptable pour passer certaines écritures non récurrentes : le versement d’une subvention ? l’achat-revente sans commission ?

Pour finir, les déclarations de TVA se font maintenant assez facilement sur Internet. Tant que vous n’avez pas de demande de remboursement de crédit de TVA à faire. Car dans ce cas, on retombe sur cette fâcheuse tendance de remplir le questionnaire en ligne et de se voir demander des pièces qui n’ont rien à voir ensuite par mail ou par courrier. Notons néanmoins que les contrôleurs de l’antenne de Rambouillet sont agréables et réactifs. Un très bon point !

argentAprès un premier exercice de toute beauté, je clos mes comptes avec mon expert-comptable. Il me renvoie les documents de clôture. Je vais les déposer comme une grande avec mes petites mains au greffe du Tribunal de Commerce. Je fais la queue. La dame à l’accueil renvoie dans leurs buts les 3 personnes qui attendent devant moi, tous pour la même raison : il manque les annexes… Mon tour arrive, même sanction : il manque les annexes… Rentrée au bureau, je rappelle mon expert-comptable : en vertu de la loi machin-chose sur la micro-entreprise, les annexes ne sont pas requises. Bref, je renvoie le tout par courrier. Il s’en est fallu de peu pour que j’y arrive du premier coup. Mais maintenant, je suis prête pour l’année prochaine !

Chapitre 10 : Eviter les arnaques, lutter contre la prospection téléphonique intempestive

Toute inscription au Registre du Commerce et des Sociétés a des conséquences fâcheuses : dans les 2 mois qui suivent, vous recevez pléthore de courriers soi-disant officiels, voire même des mises en demeure, de payer, qui l’inscription à un registre ou annuaire, qui les droits d’enregistrement à je ne sais quel organisme…

Bref, une seule règle : lorsque vous recevez ce type de courrier, si vous n’êtes pas certain à 100% d’avoir à régler cette dépense, consultez notre meilleur ami Google. En général, le moteur vous renverra vers un article ou un blog qui explique l’arnaque. Encore du temps perdu, mais mieux vaut vérifier avant de payer.

L’ouverture d’une ligne téléphonique fixe a à peu près le même effet : au bout de quelques semaines, le temps que la ligne soit répertoriée, vous allez recevoir chaque jour une multitude d’appels pour vous vendre un service en ligne, une cuisine, un système de sécurité… Quand ce ne sont pas des enquêtes. Vous avez beau leur dire que téléphonevous n’êtes pas intéressé, que vous travaillez… Il faut juste raccrocher.

Sauf qu’à force d’être sollicité à grande envergure, j’ai fini par répondre à mon téléphone fixe en aboyant, certaine que c’était une énième prospection non désirée. Oups, cette fois c’était un prospect ! Pas bon pour le business. L’un de mes clients a une autre méthode assez sympa : demander à la personne de patienter le temps que vous alliez chercher votre patron… Qui évidemment n’arrive jamais jusqu’au téléphone !

J’ai aussi reçu des messages vocaux enregistrés qui peuvent vraiment prêter à confusion lorsqu’on a le profil ciblé : « Dans le cadre de votre recherche d’emploi, nous avons trouvé une offre qui correspond à votre demande. Merci de rappeler le numéro 08xx… ».

Alors j’ai essayé une solution toute neuve : s’inscrire sur Bloctel. Après une période de mise à jour des bases de données, les appels ont quasiment cessé, c’est très efficace (le premier mois) ! Voilà une belle initiative de l’Etat, pourvu que ça dure et que les parasites ne trouvent pas de solution de contournement trop vite (et si, ça y est…) !

Epilogue

La conséquence la plus dommageable de ces démarches à n’en plus finir, c’est que, loin de démotiver les fraudeurs, qui de toute façon n’ont que ça à faire de falsifier des pièces, de renvoyer de la paperasse, ou de trouver de nouvelles combines, elle décourage les « vrais » entrepreneurs, qui n’ont que peu de temps à consacrer à ces tâches non productives. Alors c’est vrai, quand on décide de créer son entreprise, il faut faire preuve de pugnacité et ces étapes sont une manière de la démontrer.

Mais les créateurs d’entreprise manquent souvent de formation et encore plus de conseils pour s’y retrouver. J’ai fait une école de commerce et un mastère de droit des affaires, et pourtant je suis souvent très démunie face à ces problématiques.

A quand un vrai guichet unique sur Internet qui centralise l’ensemble des procédures, facilite leur traitement et leur contrôle, et permet ainsi une focalisation des agents de l’Etat sur les fraudes ? Je vous le demande ! Sans y croire… Mais hauts les cœurs, 2017 nous réservera peut-être de (bonnes) surprises ?? Ou pas…

Le fléau n°1 dans les espaces de coworking…

Vous savez quel est le principal sujet de discorde dans un espace de coworking ? Non ? …Vraiment ?? Et bien figurez-vous qu’un quart des coworkers sont gênés par le bruit !

Source : Deskmag, 2ème enquete globale sur le coworking

D’ailleurs, la riche littérature déjà existante sur le sujet le confirme… Pour autant, nous ne sommes pas les plus mal lotis, puisqu’une autre enquête assure que 52% des français sont perturbés par le bruit dans leur environnement de travail.

Source : Midi Libre

Mais alors, me direz-vous, pourquoi des personnes qui ne supportent pas le bruit viennent-elles dans un espace de travail partagé ? Pourquoi ne restent-elles pas tout simplement chez elles ?

Pour plusieurs raisons :

D’abord, chaque espace de coworking définit des règles de fonctionnement différentes, et dans certains, l’open space est extrêmement calme, voire silencieux. Dans ce contexte, même les plus hostiles au bruit y trouveront leur compte. Mais avant d’avoir essayé en live, difficile de savoir quelle est la règle réellement appliquée… Et pour les autres, l’effet bibliothèque peut être particulièrement angoissant.

Ensuite, ceux qui ont besoin de calme pour se concentrer durant leur temps de travail recherchent néanmoins le réseau et la convivialité offerts par les espaces de coworking. Ce n’est pas forcément antinomique : il y a un temps pour tout. De la même manière, la contradiction apparente d’indépendants qui s’installent dans un même lieu, n’en est finalement pas une, puisqu’ils gardent leur liberté, tout en bénéficiant de services mutualisés.

Enfin, la collectivité n’exclut pas la prise en compte de l’autre et de ses besoins : on peut être voisins de bureau sans pour autant s’interpeller toutes les 30 secondes au milieu de l’espace de travail.

Comment expliquer que nous ayons tous une sensibilité tellement différente au bruit ?

En effet, interrogez les coworkers d’un même espace : vous aurez probablement une réponse différente par personne.

La raison de ces écarts est à la fois simple et complexe :

1/ La question de la politesse, du respect

Nous avons tous été élevés à coups de codes sociaux et de règles de vie, par des parents qui nous ont conditionné selon leur culture et leurs convictions : certains dans la discrétion, voire la retenue, d’autres dans l’expression, voire l’exubérance. Sans parler du trait renforcé par le tempérament de chacun, timide ou volubile.

Conclusion ? Nous sommes persuadés, tous autant que nous sommes, d’être la « référence » en matière de politesse et de savoir-vivre. Par conséquent, les comportements divergents sont, de fait, considérés comme irrespectueux.

2/ La question de l’histoire personnelle

Evidemment, les anciens salariés qui ont passé des années en open space à 60 par plateau, habitués à un niveau sonore élevé, sont plus tolérants au bruit que les freelances qui ont plutôt travaillé seuls à domicile auparavant. La problématique est d’autant plus vraie quand une équipe, habituée à un autre mode de fonctionnement, débarque à plusieurs en coworking, avec l’inévitable tentation de garder ses anciennes habitudes.

3/ La question du métier

Quand certaines professions s’accommodent bien d’un bruit ambiant, soit parce que la concentration n’est pas requise, soit parce que c’est avant tout un métier de contact, avec beaucoup d’appels téléphoniques par exemple, d’autres ont des professions qui nécessitent de s’immerger dans une problématique qui implique de rester focalisé sur sa tâche sur une durée assez longue en continu : travaux rédactionnels, développement informatique… La moindre interruption peut faire perdre beaucoup de temps ensuite pour se remettre en situation.

4/ La question de la perception

Selon sa personnalité et son fonctionnement, on peut se focaliser sur certains bruits parasites, ou encore avoir du mal à faire abstraction d’une conversation qui se déroule dans le même espace de travail.

La notion de « capital-sympathie » a aussi un rôle évident dans la perception que l’on a du bruit alentour : lorsqu’il s’agit de ses collègues directs, on est, premièrement, souvent dans un rythme de travail proche, avec des besoins de concentration similaires et donc, plus en phase. D’autre part, le fait de ne pas appartenir à la même entreprise crée de fait un fossé qu’il s’agit de combler : ça se passe à la pause café, aux repas partagés… Une fois qu’on s’est « attaché » à ses voisins de bureau, on devient beaucoup plus tolérant et on a plus de facilités à faire une remarque lorsqu’on est dérangé, sans pour autant le faire de manière désagréable.

Comment maintenir le bruit à un niveau acceptable pour le plus grand nombre, tout en conservant la convivialité ?

D’abord, nous voulions partager avec vous le résultat d’une récente étude, qui conclut que le bruit a un effet positif sur la créativité !

Bon, bah alors, faudrait savoir ?!

Oui, mais tout est une question de mesure… En effet, il a été démontré que « les personnes exposées à un bruit modéré (70db) et non désiré (ce n’est pas comme la musique qu’on écoute avec son casque) étaient plus susceptibles de trouver des solutions créatives et que ces idées étaient plus originales. Par contre, lorsque le bruit est plus important (85dB, ce qui équivaut au bruit de la circulation sur une route principale à une distance de 10 mètres), il inhibe la capacité de traiter l’information, et donc engendre une perte de créativité. ». Source : ZeVillage

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Vous pouvez aussi découvrir une application qui propose des ambiances sonores de cafés, dans ce même esprit de bruit raisonnable incitant à la créativité : www.coffitivity.com

Alors, comment faire pour trouver ce juste milieu au sein d’un espace de coworking ?

1/ La conception de l’espace

  • Concevoir un espace dont l’open space n’est pas surdimensionné
  • Envisager la multiplication de petits open spaces, dans lesquels le niveau sonore admis est variable
  • Prévoir des zones pour laisser libre cours à la convivialité : salon, cuisine, jardin…
  • Prévoir des zones pour permettre aux équipes de travailler ensemble : salles de réunion
  • Prévoir des zones pour les appels téléphoniques : cabine téléphonique
  • Evidemment, certaines zones peuvent être allouées à plusieurs usages, en fonction des moments de la journée ou grâce à un système de réservation
  • Proposer des bureaux fermés
  • Réfléchir aux circulations dans l’espace pour éviter des passages trop nombreux par l’open space
  • Penser à des zones tampon entre la porte d’entrée et l’open space, même chose avec les toilettes (surtout s’il y a un sèche-mains électrique !)
  • Penser aux matériaux utilisés dans l’open space, en vous assurant que certains absorbent le bruit plutôt que de le réverbérer

2/ Les aménagements de l’espace

  • Réaliser un cloisonnement partiel des zones ouvertes
  • Aménager des alcôves plus protégées du bruit
  • Installer des absorbeurs de bruit

3/ Les règles de vie communes

  • Définir le niveau sonore accepté dans chaque zone de l’espace
  • Définir ce qui est accepté ou non en open space : appels téléphoniques, réunions, conversations à haute voix…
  • Faire signer à chaque coworker le règlement intérieur qui explicite ces règles
  • Proposer aux futurs coworkers d’effectuer une journée d’essai : c’est l’occasion de vérifier que l’environnement de travail leur convient et que leur propre activité est compatible avec celle des autres

4/ La sensibilisation

  • Parler ! Avant que le problème prenne trop d’ampleur…
  • Utiliser l’humour, dépassionner le débat
  • Rappeler les règles de l’espace et les zones de dégagement à disposition
  • Enregistrer le bruit dans l’open space pour faire s’écouter les coworkers et leur faire prendre conscience du volume sonore
  • Objectiver la question du bruit en utilisant l’outil « Inside Voice » (application mobile) qui permet de définir un niveau sonore acceptable pour tous, et de recevoir une alerte lorsque ce seuil est dépassé

5/ Les outils individuels

  • Suggérer aux coworkers de travailler avec un casque
  • Suggérer les boules Quiès ( !)
  • Proposer un usage nomade du coworking, réservé aux tâches du coworker compatibles avec cet environnement

Pour aller plus loin à propos des solutions pratiques, vous pouvez aussi consulter l’article de Cowork.io sur le sujet.

En conclusion, nous avons tous une sensibilité très différente au bruit. Quand certains se satisfont très bien d’un brouhaha, ou en tout cas d’un bruit de fond constant, d’autres vont être incommodés par les bruits extérieurs beaucoup plus rapidement.

Les espaces de coworking se doivent de prendre en considération ces attentes souvent hétérogènes, en réalisant les installations et en conduisant les actions permettant d’arriver à un équilibre satisfaisant pour le plus grand nombre. Malgré tout, il est certain que les personnes allergiques à tout bruit parasite vont se sentir « agressées » dans la majorité des espaces de coworking : il faut peut-être dans ce cas opter pour un bureau fermé, ou envisager un autre type d’hébergement professionnel.

Comment bien choisir votre salle de réunion ?

Vous vous apprêtez à organiser un séminaire, une formation, une réunion… ? Vous êtes à la recherche de LA salle idéale pour votre événement ?

Soyez attentif aux 5 items qui feront de votre journée un succès :

1/ Ambiance et niveau de standing

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Quel est le ton que vous souhaitez donner à votre événement ?

Décontracté ou chic, atypique ou professionnel… Dans tous les cas, l’environnement et le style de la salle retenue conditionneront l’ambiance de votre journée.

En fonction, vous pourrez choisir entre une salle traditionnelle (hôtel/restaurant, centre d’affaires), une salle dédiée aux séminaires (Châteauform par exemple) ou une salle moins conventionnelle (espace de coworking, gîte…).

Souhaitez-vous faire de cet événement un outil d’incentive ?

Si vous voulez que cet événement soit un moyen de féliciter vos équipes et de leur proposer une expérience inoubliable, soyez sûr que le message envoyé par la salle sera à la hauteur : cherchez celle qui créera un « effet wahou » au sein de votre équipe. Posez-vous la question de la nécessité de trouver un lieu privatisé totalement ou non.

Le lieu répond-il à votre niveau d’exigence ?

Validez le fait que le lieu dispose d’un accueil vous permettant d’une part d’être accueilli à votre arrivée (sic), mais aussi d’avoir un interlocuteur en cas de souci pratique durant la journée. Vérifiez aussi que la salle dispose de lumière naturelle si tel est votre souhait.

Pour valider ces points, obtenez a minima des photos détaillées du lieu, et déplacez-vous pour le visiter dans l’idéal.

2/ Taille et équipement

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Savez-vous combien de personnes participeront à votre événement ?

Vous devez avoir une idée de ce chiffre avant de lancer votre recherche, car là encore, le lieu idéal sera bien souvent fonction de ce paramètre. Rien de pire qu’une salle surdimensionnée pour votre groupe, perdu au milieu d’un hangar qui résonne… sans parler de la salle trop petite, dans laquelle la température va très vite monter !

De quel équipement avez-vous besoin ?

Assurez-vous que l’ensemble de l’équipement dont vous avez vraiment besoin est disponible (et vérifiez s’ils constituent des options payantes…) : vidéoprojecteur, tableau blanc, paper board, pieuvre de conférence téléphonique, connexion Internet, imprimante…

Si votre événement a lieu durant une période chaude, vérifiez également que le lieu est climatisé. Un espace extérieur pourra également constituer un plus.

3/ Organisation de votre journée

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Essayez de définir le programme de la journée pour savoir quels seront vos besoins réels, afin de ne pas complexifier votre recherche avec des critères finalement non pertinents.

De quel agencement avez-vous besoin ?

Vous avez peut-être besoin d’une salle modulable, pour conduire des ateliers en sous-groupes, d’un coin détente pour les pauses et le déjeuner, d’un agencement spécifique du mobilier…

Quelles prestations attendez-vous ?

La salle peut mettre à votre disposition un « kit conférence », souvent composé d’une bouteille d’eau, d’un bloc-notes, d’un stylo… De la même façon, la plupart des salles proposent des prestations de pause : café et thé, viennoiseries…

Souhaitez-vous passer toute la journée en réunion ?

La salle doit dans ce cas vous proposer une possibilité de restauration sur place, sous forme de plateaux-repas ou de service de restauration. A défaut, vérifiez que des restaurants se situent à proximité et pensez à réserver. Vérifiez dans ce dernier cas que votre salle sera sécurisée pendant votre absence, pour vous permettre d’y laisser votre matériel.

Voulez-vous terminer votre journée sur une note conviviale ?

Voyez avec le lieu s’ils peuvent organiser un apéritif, une dégustation, ou une visite/activité aux alentours si l’environnement s’y prête. 

Souhaitez-vous passer plusieurs jours sur place ?

Le lieu propose peut-être un hébergement, ou saura vous indiquer les hôtels ou chambres d’hôtes de la région.

4/ Localisation

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Selon vos objectifs de la journée, la salle doit se trouver soit très proche de votre entreprise pour optimiser le transport, soit dans un rayon que vous aurez défini si vous souhaitez dépayser votre équipe.

Parfois, ce n’est pas la distance qu’il faut retenir, mais le temps de transport, qui sera conditionné par les flux routiers et/ou par la desserte de transports en commun : en bref, le lieu doit être accessible et s’y rendre ne doit pas devenir une galère pour vos collaborateurs. Pensez aussi au covoiturage !

Vérifiez le cas échéant que des places de parking sont disponibles (et à quel prix ?).

5/ Prix

Selon les salles, la tarification de la salle consistera en un prix par personne ou au contraire, en un forfait global pour la salle. Evidemment, il vous faudra faire de petits calculs pour rendre ces tarifs comparables… Sans oublier les diverses options parfois payantes à ajouter.

Pour vous aider, n’hésitez pas à demander des devis à plusieurs lieux après avoir expliqué vos besoins.

Pensez à réserver à l’avance car les meilleurs lieux sont parfois pris d’assaut plusieurs mois à l’avance !

Où trouver la salle la plus adaptée ?

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Outre les sites classiques de réservation de salles (1001 Salles, ABC Salles…), des sites Internet référencent les salles à vocation professionnelle. Parmi les plus connus, vous pouvez essayer Bedouk, Bureaux à partager, Bird Office ou encore Neo-Nomade. Comme d’habitude, qui dit référencement, dit que la plateforme va prendre une commission au lieu retenu via son site… Donc si vous n’avez aucune idée du lieu que vous cherchez, c’est un bon outil, mais si vous avez déjà en tête un lieu en particulier, cherchez ses coordonnées pour les contacter en direct ! Si vos besoins de location de salles sont récurrents et que vous n’avez pas le temps de vous en occuper vous-mêmes, des agences proposent également de réaliser les recherches à votre place, comme DB France.

Si vous êtes intéressé par un espace de coworking, vous pouvez aussi utiliser le site Copass, qui référence un nombre quasi infini d’espaces : la carte interactive accessible dès la page d’accueil vous donnera une idée de la palette de choix près de chez vous ; la plupart des espaces de coworking propose des salles de réunion, dont les tarifs sont très souvent compétitifs.

Avant de valider votre choix, vous pouvez toujours fouiner sur le web pour dénicher les avis des internautes qui ont testé le lieu avant vous, c’est parfois très instructif… Mais rien ne remplace une visite sur place, pour vous faire votre propre opinion !

Louez votre salle de réunion au 50 Coworking

Vous cherchez une salle dans le Sud des Yvelines ?

Le 50 Coworking est un espace de coworking ouvert en 2015, qui dispose de 2 belles salles de réunion pouvant vous accueillir pour vos séminaires, formations, comités de direction, réunions d’équipe, RDV clients…

Vous voulez des prestations de qualité, à un prix compétitif ?

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Les 2 salles bénéficient de la lumière naturelle et d’une connexion Internet en wifi. Vous profiterez du café et du thé à volonté et d’un accès libre au coin salon et au jardin potager : l’occasion parfaite d’échanger avec les coworkers du lieu, dont les profils et professions très variés pourront enrichir votre réseau.

Ces salles sont équipées d’un mobilier confortable et modulable, d’un paper board, d’un tableau blanc et d’un vidéoprojecteur. Elles sont climatisées et sécurisées grâce à un accès par badge.

L’espace propose un service de livraison de repas frais, cuisinés à proximité, pour vos repas du midi. Un animateur est présent à temps plein dans l’espace pour répondre à toutes vos attentes. Si vous désirez bénéficier de prestations spécifiques, faites-nous vos demandes, nous ferons tout pour y répondre.

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Les formules et tarifs sont précisés sur le site www.le-50.fr dans la rubrique Prestations > Location de salle de réunion.

La grande salle de réunion

Conçue pour accueillir jusqu’à 14 personnes autour d’une table et jusqu’à 19 en mode conférence, cette superbe salle saura répondre à tous vos besoins pour des réunions de standing et garantir la confidentialité de vos échanges. Il est également possible de privatiser l’ensemble de l’espace en soirée.

La petite salle de réunion

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Dimensionnée pour recevoir jusqu’à 5 personnes, cette salle en plein cœur de l’espace vous permet de conduire vos RDV clients ou vos réunions d’équipe en disposant de tout l’équipement indispensable.

Vous avez des besoins en proche banlieue ou dans Paris ?

Nous connaissons bien d’autres espaces de coworking très chouettes que nous pourrons vous recommander : contactez-nous !

Le coworking pour les nuls

ARTICLE CREE EN FEVRIER 2016
Avant de rentrer dans le vif du sujet, petit rappel sur ce qu’est le coworking : il s’agit de partager un espace physique de travail à plusieurs (indépendants, TPE, salariés nomades), afin de mutualiser un lieu et des outils, de gagner en souplesse, et surtout de se créer et d’entretenir un réseau professionnel riche, grâce à une animation quotidienne du lieu.

Voir la définition du coworking sur Wikipedia

La genèse du coworking

Né en 2005 aux Etats-Unis, le coworking a rapidement débarqué en France (dès 2008), pour connaître ensuite une croissance fulgurante : aujourd’hui, il existe plus de 250 espaces de travail collaboratifs en France. D’après le magazine digital dédié au coworking, ces espaces seront plus de 10.000 d’ici la fin de l’année 2016 dans le monde.

Voir la dernière enquête de Deskmag : 2016 Coworking Forecast

Pour une fois, la France a réussi à se maintenir sur la troisième marche du podium en terme de nombre d’espaces, d’après une récente étude : cocorico !

Voir l’étude complète de La Fonderie

Les modèles et les acteurs de ce marché

D’abord largement indépendants, les premiers espaces ont rapidement été concurrencés par de nouveaux entrants issus du secteur de l’immobilier d’entreprise et par de très grandes entreprises, qui ont flairé les perspectives de ce nouveau marché, d’autant que leurs créneaux traditionnels sont en mauvaise posture. Parmi eux, Bouygues Immobilier, Nexity, La Poste, la SNCF…

martine en voyageOn a vu également le coworking se structurer, avec des acteurs natifs de ce marché qui ont changé d’échelle : WeWork, leader américain sur ce marché, a levé des fonds à hauteur de 355 millions de dollars pour s’attaquer au marché européen, tout comme certains acteurs français cherchent à atteindre une taille critique. Certains autres ont modifié leur stratégie pour pivoter vers d’autres marchés, comme Numa qui se concentre sur l’accompagnement de start-ups, ou comme Mutinerie, qui après avoir fait ses preuves dans un modèle 100% parisien, s’est lancé dans le coworking rural avec Mutinerie Village. Enfin, des déclinaisons du modèle initial voient le jour, avec le coworking à domicile, en vacances, en van, sur un voilier… Un peu comme la série de livres pour enfants « Martine » !

En parallèle de ces grandes manœuvres, notre service public tente de s’approprier les codes de ce nouveau marché et d’accompagner les projets : plusieurs régions, et notamment l’Ile de France, organisent des appels à projets destinés à soutenir ces initiatives ; de nombreuses municipalités et communautés de communes envisagent également de porter directement de nouveaux projets d’espaces.

En effet, le marché, malgré sa spectaculaire progression, reste naissant et ne couvre encore que de façon très parcellaire le territoire national : si Paris est maintenant bien pourvu, c’est loin d’être le cas des zones péri-urbaines et rurales. Pourtant, il semble évident que ces zones encore inexplorées sont un creuset particulièrement prometteur : entre les problématiques de transports pendulaires et de connectivité entre bassins de vie et d’emploi, l’isolement des travailleurs à domicile et les limitations techniques notamment de débit internet, les raisons d’opter pour un espace de coworking rural comme lieu de travail sont nombreuses. 

Les perspectives

Mais le coworking est-il une mode ou une vraie tendance de fond ? En prenant un peu de recul sur les évolutions de notre société et du monde du travail, on peut clairement opter pour la seconde hypothèse.

3 facteurs sous-tendent le développement des espaces de travail partagés :

Une augmentation constante et significative du nombre d’indépendants

D’après une étude HopWork et Manifesto EFIP, le nombre d’indépendants a connu une croissance incroyable de 85% en 10 ans en France, atteignant 700.000 personnes en 2013 ; la France est particulièrement active sur le sujet, mais la tendance est néanmoins partagée partout en Europe, puisque le nombre d’indépendants a globalement augmenté de 45% sur la même période.

Une préoccupation nouvelle pour l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle

Le sujet de la qualité de vie est maintenant un axe de communication de beaucoup d’entreprises pour convaincre leurs nouvelles recrues et fidéliser leurs salariés. Pour ce faire, plusieurs leviers sont utilisés, notamment celui de la souplesse du travail : télétravail, travail nomade, horaires décalés, management par les objectifs plutôt qu’un management présentiel et très hiérarchisé… Pour les entreprises les plus frileuses à l’idée du télétravail, les espaces de coworking peuvent constituer une véritable alternative, puisqu’ils proposent un espace de travail réellement professionnel, parfois labellisé (voir le label c3) et structurant pour le salarié (pas de tentation TV, lave-linge…).

Une sensibilité accrue pour 2 philosophies : le collaboratif et le développement durable

20150722 croquis ambiances Le 50002-2 sans légendeEst-ce un effet de l’entrée dans le monde du travail de la génération Y ? En tout état de cause, on ne travaille plus en 2016 comme il y a 20 ans : la logique de hiérarchie pyramidale est en train de laisser la place à une gestion en mode projet, dans laquelle chaque acteur se voit responsabilisé. Un modèle qui a lui aussi ses travers, puisqu’il conduit à une externalisation de certaines ressources pour n’y faire appel qu’à la demande, ce qui induit une précarisation d’une partie des travailleurs. Pour autant, vivent-ils moins bien ? Ils ont souvent un pouvoir d’achat à la baisse, mais compensent par une plus grande liberté, des choix plus personnels, des projets plus variés…

Souvent, cette sortie du classique salariat s’accompagne d’une prise de recul sur d’autres sujets, notamment le rapport à la nature et à l’environnement : la sensibilité au développement durable est en effet plus grande chez les personnes qui ont pris leur vie en main et voient donc l’étendue des possibles qui s’offrent à eux dans bien des domaines : éducation, consommation, alimentation, transports… Le succès du film Demain le prouve : les français sont en pleine prise de conscience et veulent faire changer les choses ! Quoi, vous ne l’avez pas encore vu ??

Ces choix conduisent invariablement à la même conclusion : l’union fait la force. D’où une appétence supérieure pour le collaboratif, qui aide à fédérer et à organiser de nouveaux modes de vie.

Quelques exemples de l’économie collaborative, moins connus que BlaBlaCar ou Uber :

La Ruche Qui Dit Oui

Mouvement Colibris

Le concept du coworking est donc probablement parti pour durer, c’est le sens de l’histoire. Encore que… son avenir va dépendre de ce qu’en font les acteurs de ce marché.

Quel modèle choisir : mini ou maxi ?

Aujourd’hui, les nouveaux entrants « big size » font-ils vraiment du coworking ? Si l’on repart de la définition donnée en introduction, on peut se poser la question :

La mutualisation de moyens ?

20151026BlandineCain-27Certes, ces espaces de coworking de la seconde vague ont revu à la baisse leur grille tarifaire, mais ils intègrent l’espace de « coworking » à un ensemble immobilier souvent beaucoup plus vaste, et en font un produit d’appel parfois assez marginal : prenons l’exemple de NextDoor, espace ouvert en 2015 à Issy les Moulineaux. Installé dans un immeuble de 6 étages qui compte 2600m2, seule une partie du rez-de-chaussée est dédiée au coworking, quand les autres étages sont privatisés, comme dans n’importe quel autre immeuble de bureau.

La souplesse ?

Un véritable effort a été fait pour s’adapter aux évolutions du marché, mais souvent, l’engagement est tout de même de 12 mois. Si on sort du classique bail 3/6/9, on est encore loin d’une flexibilité totale. En termes d’horaires, les grands entrants restent fidèles à leurs habitudes avec des horaires de bureau classiques, alors que pendant ce temps, certains espaces installés Outre-Atlantique ont depuis longtemps rebattu les cartes, avec des espaces utilisés en 3×8 : on peut venir travailler la nuit et dans ce cas, payer moins cher que les travailleurs diurnes !

Le réseau, la convivialité ?

20151026BlandineCain-6Tous les espaces (ou presque), quelle que soit leur taille, organisent des événements destinés à créer du lien entre les coworkers. De ce point de vue, les plus gros acteurs ont souvent l’avantage de disposer d’une équipe étoffée, qui peut donc proposer plus d’animations, mais le pendant est que la relation est moins personnalisée et l’équipe est parfois moins motivée (salariés et non créateurs…), avec un turn-over plus important. Ensuite, comment créer les mêmes liens entre 200 personnes, lorsque l’espace s’étend sur plus de 2000 m2, qu’au sein d’un groupe d’une quarantaine de coworkers, qui partagent un espace d’une taille plus réduite ? Enfin, il est nécessairement plus compliqué de construire un véritable écosystème lorsqu’on s’adresse avant tout à une population totalement nomade, pour quelques heures et de manière très ponctuelle, comme c’est le cas pour les hubs imaginés par la Poste ou la SNCF.

IMG_9112Selon vos besoins, vous aurez par conséquent le choix parmi une large palette d’offres assez différentes. Au-delà des critères objectifs, n’oubliez pas de prendre en compte l’ambiance : c’est un facteur déterminant mais très personnel, qui conditionnera évidemment votre choix. Pour certains, le fait de retrouver une prestation normée et sans surprise dans plusieurs espaces de la même marque constituera un véritable confort. Pour d’autres, au contraire, l’idée d’appartenir à un lieu unique en son genre résonnera positivement. Le feeling avec le ou les animateurs du lieu et avec les coworkers déjà présents sera donc lui aussi décisif.

Comment trouver un espace de coworking ?

20151026BlandineCain-12Vous souhaitez tenter l’expérience ? La cartographie la plus complète à l’heure actuelle est celle de www.copass.org, qui recense une très grande majorité des espaces de coworking dans le monde entier. Et dès que vous êtes devenu coworker, elle vous donne accès à des journées gratuites dans la plupart des autres espaces, un vrai plus pour pouvoir accéder à des espaces indépendants tout en conservant une vraie mobilité.

Sachez que certaines plateformes de référencement ont également été créées, mais fonctionnent selon le même modèle économique que Booking.com par exemple : ces sites prennent une commission sur les ventes réalisées. Si vous avez repéré par vos propres moyens un espace de coworking, pensez donc à réserver directement via son site Internet, sans utiliser ces plateformes qui dégradent leur marge. Si vous ne trouvez pas ce que vous cherchez, dans ce cas ces plateformes ont toute leur utilité !

Principaux sites de référencement :

BAP

Neo-nomade

Bird Office

Découvrez Le 50 Coworking à Méré

Vous habitez dans le sud-Yvelines et cherchez un espace de coworking performant et convivial ? Le 50 Coworking s’est installé à Méré depuis octobre 2015 et vous propose un espace de travail tout neuf, design, ergonomique, agréable à vivre…

Déjà 22 coworkers se sont laissés séduire par cet espace de 230 m2, au milieu des champs, mais très facilement accessible en voiture, en train ou en bus. A peine 4 mois après son ouverture, un véritable écosystème s’est mis en place, et les coworkers ont trouvé de nombreuses synergies entre leurs métiers (graphisme, communication digitale, conseil en relations clients, efficacité énergétique, assistance administrative, édition de logiciels…) : autant d’opportunités professionnelles qui les aident à grandir. Surtout, une ambiance chaleureuse donne à tous l’envie de venir travailler le matin, dans un climat de saine émulation. Chaque semaine, au moins un événement est proposé et une animatrice est présente au quotidien pour faciliter la vie de chacun. Des services et prestations très utiles sont également disponibles, comme la domiciliation, la location de salles de réunion, ou encore des plateaux repas.

Il ne reste que quelques places : visitez le site www.le-50.fr ou passez découvrir l’espace lors de l’une des Journées Portes Ouvertes, chaque dernier lundi du mois (de 8h45 à 18h). Pour suivre toute l’actualité, inscrivez-vous à notre groupe Facebook : Voisins de bureau.

A bientôt au 50 ou ailleurs,

Blandine CAIN

Fondatrice et animatrice du 50 Coworking