Fermeture du 50 Coworking pour cause de Coronavirus – Confinement, jour 1

Lors de ma promenade en forêt ce matin avec mon fils, à l’écart des autres humains, je suis tombée sur cette coccinelle, au milieu des trèfles. Je me suis dit que c’était de bon augure. J’ai voulu partager cette photo. Et puis je me suis dit que c’était l’occasion de faire un peu plus. De vous raconter comment j’ai vécu ces derniers jours et comment je compte vivre les prochains.

4 ans et demi. Ça faisait 4 ans demi que Le 50 Coworking ouvrait comme une horloge, 5 jours sur 7, sans exception. Au début, nous n’étions qu’une petite dizaine. Nous sommes désormais une soixantaine.

En fermant l’espace hier soir jusqu’à nouvel ordre, selon la formule consacrée, je pensais que ce serait une simple formalité. Et puis, au moment de partir, j’ai ressenti un véritable déchirement, j’ai vraiment eu envie de pleurer. Alors que je râle régulièrement depuis 2015, parce que ce fil à la patte est parfois difficile à vivre au quotidien, je me rends compte aujourd’hui, subissant cet éloignement forcé, à quel point les coworkers du 50 font partie de ma vie, au même titre que ma famille ou mes amis. Ils me manquent déjà.

Mais j’ai beaucoup de chance. J’évolue dans un univers digitalisé, où nous pouvons continuer à échanger à distance. C’est ce qui se passe depuis hier : j’ai reçu des dizaines de messages de soutien et d’encouragement de coworkers ou d’autres personnes de mon entourage, des messages d’appel à l’aide, aussi. Dans un univers collaboratif, la solidarité a toute sa place. Plusieurs gestionnaires d’espaces de coworking l’ont démontré ces derniers jours en répondant présents, comme souvent, lorsque nous avons été confronté à ce contexte sans précédent : Stéphane d’Un Bureau & Plus à Juvisy et du Rooftop à Viry, Clara de CoworkGreen à Saclas, Valérie de Sceaux Smart à Sceaux, Marion d’Entrelac à Annemasse, Julie de CoworKKing à Oyonnax, et j’en oublie certainement… Ils sont de vrais soutiens et de précieuses ressources pour notre écosystème commun, qui reste en perpétuelle construction.

Alors bien sûr, je sais que tout va reprendre un jour, un jour certainement pas si éloigné. Mais peut-être jamais vraiment pareil qu’avant. Peut-être en mieux, en plus authentique, en plus humain. Peut-être en moins bien, parce qu’on y aura tous laissé beaucoup de plumes et peut-être aussi parce qu’on n’aura pas saisi l’essentiel de ce qui est en train de se passer.

C’est une formidable occasion qui nous est offerte.

De prendre conscience de tout ce qui est beau dans notre vie, de réinventer du lien, des solidarités, de nouvelles formes d’interaction. D’aller encore beaucoup plus loin dans la démarche que nous avons initié avec le coworking.

En attendant de pouvoir le faire physiquement, je vous propose, au gré de mes envies et de mes inspirations, de partager avec vous des idées, des textes, des réflexions, des propositions, des moments virtuels… Et je vous invite à faire de même. Pour ensuite laisser chacune de nos initiatives toutes neuves s’épanouir dans la vie réelle dès qu’on le pourra à nouveau.

A bientôt.

Blandine